in , ,

Palettes reconditionnées : plus écologiques, moins chères

Palettes reconditionnées : plus écologiques, moins chères

Le réemploi des palettes connaît un véritable essor, notamment dans le Grand Ouest où les Ateliers du Bocage jouent un rôle moteur. Cette coopérative propose une alternative durable à la production de palettes neuves, y compris pour les modèles sur mesure. Portée par la demande croissante des menuisiers industriels, leur activité s’appuie sur un savoir-faire local, une logistique optimisée et un impact environnemental mesurable.

Un levier logistique au cœur des enjeux environnementaux

Alors que la filière menuiserie industrielle a dépassé les 11 millions de fenêtres installées en 2023, les palettes sur lesquelles ces produits voyagent représentent un gisement de réemploi encore peu exploité. À contre-courant de la logique du tout-jetable, certains industriels font désormais le pari de donner une seconde vie à leurs palettes sur-mesure, pourtant réputées difficilement réutilisables.

En réalité, le potentiel est là. Certes, la diversité des formats constitue un frein à l’homogénéisation des stocks, mais des solutions existent pour surmonter ces contraintes : mutualisation logistique, circuits courts, optimisation des collectes. Et surtout, une volonté de repenser les habitudes. Un virage que certains industriels, comme K-Line ou Maugin, ont déjà amorcé avec succès.

Palettes reconditionnées : plus écologiques, moins chères

Les Ateliers du Bocage, pionniers de l’économie circulaire bois

Implantés dans le Grand Ouest depuis plus de 30 ans, les Ateliers du Bocage s’illustrent dans le reconditionnement de palettes hors standard. Leur force ? Allier expertise technique, ancrage territorial et mission sociale. En 2023, leur activité a franchi un cap : nouveau site industriel, nouvelles lignes de production, et 20 000 palettes reconditionnées. Un chiffre doublé par rapport à l’année précédente.

Au-delà des volumes, l’impact est mesurable. 155 tonnes de CO₂ évitées, 205 hectares de forêts préservées, et un modèle plus économique : entre 15 et 25 % d’économies sur les palettes. Mais surtout, 70 % des opérateurs sont en insertion, preuve qu’industrie et solidarité peuvent coexister avec efficacité. Comme le souligne Yves Hallaire, directeur adjoint, « le réemploi des palettes sur-mesure est une filière d’avenir, et nous sommes convaincus de son potentiel« .

Une montée en puissance structurée pour durer

Avec un bâtiment de 3 500 m² et une surface logistique de 6 000 m², la coopérative s’est dotée d’un outil à la hauteur de ses ambitions. Six lignes de fabrication dont deux automatisées, quatre postes dédiés au réemploi (bientôt six), et l’arrivée d’équipements comme une machine de clouage semi-automatique. Un tournant industriel maîtrisé, sans renier les valeurs humaines et écologiques fondatrices.

Palettes reconditionnées : écologiques, moins chères

L’obtention de la certification ISO 14001 vient valider cette démarche exigeante de gestion responsable. En parallèle, le travail avec des scieries locales renforce une logique de proximité et d’approvisionnement durable. Le message est clair : il est possible d’imaginer une industrie du bois performante, circulaire et inclusive. Encore faut-il que cette vision devienne collective. Une perspective qui ne manque pas de résonance à l’heure où la Responsabilité Élargie du Producteur (REP) s’apprête à entrer en vigueur en 2026.

Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.