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La décarbonation du transport, un défi à relever par les supply chains

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Le transport est la principale source de pollution à l’origine des gaz à effet de serre ans le monde, c’est pourquoi la décarbonation est devenue un enjeu majeur pour totues les branches de la supply chain. Il est essentiel d’appuyer toutes les initiatives allant dans ce sens, car la planète court désormais à sa perte.

Selon de nombreux experts, la couche d’ozone est maintenant assez fine pour laisser passer une grande quantité de rayons nocifs venant du soleil vers la Terre. C’est ce qui entraîne le réchauffement climatique actuel. Toutefois, afin d’endiguer ce phénomène, une modification radicale des pratiques logistiques est à entreprendre à l’échelle mondiale.

La décarbonation du transport de marchandises, une nécessité

Désormais, l’heure n’est plus aux grands discours mais à l’action. Sans un environnement sain, il serait difficile de vivre sur Terre. Par conséquent, la décarbonation du transport de marchandises doit être impérativement effectuée.

Un enjeu écologique et de santé

Les livraisons et le transport de colis sont par exemple à l’origine de près de 50% de la consommation de diesel à Paris. Ce qui représente 25% des émissions des gaz à effet de serre ou GES selon le magazine France Environnement Nature. Cette prolifération des véhicules dans un paysage urbain déjà saturé est très nocive pour l’environnement. Et c’est également le cas dans le monde entier.

Cela a un impact direct sur la qualité de l’air que les citadins respirent au quotidien. D’autant plus que les entreprises de transport utilisent de nombreuses ressources (eau, électricité, carburants fossiles) afin que leurs véhicules circulent dans les rues des villes. De ce fait, les effets des transports sur l’écologie et la santé des populations est donc grandement néfaste.

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Un enjeu économique

Les réseaux d’approvisionnement mondiaux quant à eux ne sont pas en reste. Ils doivent également repenser à la manière dont ils acheminent des biens d’un bout à l’autre de la planète. En effet, il s’avère que les divers événements qui bouleversent actuellement le paysage économique mondial sont en leur défaveur.

La flambée des carburants, les conflits armés et les catastrophes naturelles qui surviennent sur le globe obligent un bon nombre d’industriels à réorganiser leur TMS. Et la plupart des entreprises sont bien souvent obligées de mettre de nouveaux itinéraires de transport de marchandises en place. Ce qui nécessite toujours des fonds et encore plus de travail. Alors que la demande des consommateurs est croissante.

Implication des supply chains et des consommateurs

Des démarches doivent alors être entreprises afin que les supply chains s’impliquent dans la mise en place d’une logistique plus durable. Mais de nombreux défis sont à relever. De plus, les consommateurs doivent également être conscientisés sur l’utilité d’une décarbonation du transport mondial.

Tout d’abord, les PME et les grandes entreprises sont les premiers acteurs jouant un rôle phare en matière de transition écologique. Ces structures ont la capacité d’agir en se servant des innovations technologiques présentent dans le secteur de la logistique et du transport. Tandis que du côté des clients, une réelle prise de conscience doit survenir lors de leur décision d’achat.

Hors, ce n’est qu’en conciliant ces actions que les modes de consommation peuvent être changés. Un bon nombre de clients désirent à présent connaître la traçabilité des produits qu’ils acquièrent. Et c’est une préoccupation qui tend à s’installer durablement dans les esprits. Et particulièrement ceux de la jeune génération. Puis, plusieurs autres initiatives sont à présent mises en œuvre sur la planète afin que la décarbonation du transport se fasse progressivement.

Les solutions alternatives déjà mises en œuvre pour la décarbonatino du transport

En Europe, le fait de promouvoir la consommation de produits achetés en circuit-court est une première bonne initiative. Cela permet à de nombreuses startups et à des enseignes locales ou régionales de se développer sur un seul territoire. Et cela, sans causer un trafic trop important. C’est le principe même de l’économie circulaire.

Sinon, certaines sociétés intègrent directement l’impact des transports dans leur stratégie de développement durable. C’est notamment le cas en France où les entreprises volontaires n’ont qu’à signer un accord avec l’ADEME. Celui-ci stipule alors qu’elles doivent réduire leurs émissions de CO² afin d’atteindre un seuil qu’elles définissent. Puis, elles doivent s’engager à déployer tous les moyens nécessaires afin d’y parvenir.

Ensuite, des démarches responsables sont en cours d’application dans le secteur du e-commerce français. Concrètement, les marques ayant signé la Charte du Ministère de l’Environnement et de la Transition Ecologique doivent réorganiser le déroulement de leurs opérations logistiques. En réduisant par exemple le volume de leurs emballages, cela engendre moins de gaspillage. Et en informant les consommateurs sur l’impact carbone des options de livraisons qui leur sont proposées, cela pousse les clients à être plus écoresponsables.

camion électrique Europe

Décarbonation du transport par l’usage de véhicules électriques

L’usage des véhicules électriques est également une alternative pouvant permettre de décarboner les transports. Ainsi, les gros transporteurs n’émettront plus de GES. Mais la conception de camions et de remorques fonctionnant grâce à cette énergie est encore en cours.

Si en Allemagne, la société BP projette déjà d’installer des bornes de recharge le long du corridor reliant les ports de la mer du Nord en Belgique aux ports de la Méditerranée. En France la société Hyliko est également un acteur économique concevant déjà des camions hybrides. Fonctionnant à l’hydrogène, ces nouveaux véhicules de transport de marchandises pourront peut-être, dans un avenir proche, sillonner toute l’Europe.

Pour suivre, dans le secteur du transport aérien, maritime et ferroviaire, de nombreux projets sont également à l’étude. Cependant, le projet allemand HyNeat semble être le plus prometteur en ce qui concerne l’aviation. Tandis que la compagnie française Neoline Armateur est en bonne voie de devenir le précurseur du transport maritime vert. Et cela, grâce à la construction d’un navire cargo principalement propulsé par le vent.

Autres sources d’énergie utilisables pour les transports

Le vent et l’énergie solaire sont des sources d’énergie alternative utilisées dans le bâtiment. Or, il est aussi possible de s’en servir dans le domaine du transport afin de créer de l’hydrogène. Ce nouveau carburant vert est aujourd’hui très populaire, car il peut être employé dans l’aviation mais également dans le domaine de l’automobile.

Lors de l’usage d’un véhicule fonctionnant à l’hydrogène, celui-ci rejette de l’eau dans l’atmosphère, par électrolyse. C’est pourquoi, de nombreux industriels considèrent qu’il s’agit là d’une solution d’avenir pouvant remplacer les énergies fossiles. Seulement, sa production est coûteuse. La demande excède encore l’offre sur les marchés à l’heure actuelle.

Pour pallier cela, le biogaz est alors un autre combustible vert produit à partir de déchets végétaux, qui peut servir de carburant aux véhicules citadins. Facile à obtenir grâce aux tonnes de restes provenant du secteur agricole, de nombreuses usines en produisent déjà dans le monde. Sauf qu’à part la part l’une des flottes de bus de New Delhi, le biogaz n’a pas encore été testé sur des véhicules de transport de marchandises.

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L’écart de développement entre les nations

Le fait de modifier le mode de fonctionnement des véhicules transportant les marchandises à travers le monde n’est pas le seul point sur lequel il faut se pencher. Afin qu’une décarbonation du transport soit effective, il est également important d’avoir des installations fiables permettant d’administrer les parcs de véhicules. Et pour cela, les nouvelles formes de technologies permettent justement d’effectuer ces opérations.

Néanmoins, la modification totale de toutes les supply chain de la planète est un vrai défi. Et de nombreuses structures entrepreneuriales ont encore du mal à le relever. En effet, si dans les pays développés, les initiatives visant à la décarbonation graduelle du secteur du transport sont des projets réalisables. Ce n’est pas le cas dans les pays émergents.

Là, le taux de GES provenant des transports croît plus vite que l’économie d’un pays. Et selon des données recueillies sur le Net, les émissions de CO² liées au transport se sont intensifiées deux fois plus vite que le PIB au Nigeria. Et elles se sont intensifiées six fois plus vite au Népal entre 1990 et 2018. Une transformation globale des supply chains mondiales est donc impossible dans l’immédiat.

Décarbonisatino du transport par la digitalisation

Le digital peut alors être un outil plus facile à employer dans le cadre de la décarbonation du transport et de la livraison de marchandises. En effet, étant donné que toutes les nations du monde sont à présent conscientes du problème, les solutions digitales peuvent permettre de les encadrer.

En effet, les supply chains ont besoin de données fiables et précises afin de pouvoir remédier aux soucis de la chaîne logistique en interne et en externe. C’est pourquoi, un recours à la digitalisation du réseau d’une chaîne d’approvisionnement peut être d’une grande aide. Cela permet d’identifier rapidement quelles anomalies bloquent un système. Tout comme cela peut libérer une partie de son potentiel cachée.

Une fois qu’une recherche de données est bien paramétrée, le traitement des informations sera alors automatique. Et c’est cette opération qui est actuellement indispensable pour les chaînes d’approvisionnement du monde. Ne pouvant pas consacrer une grande partie de leur temps dans le calcul de leurs émissions de GES, la numérisation de cette procédure leur apporte une forme d’assistance.

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