La 5G, l’IoT et la connectivité avancée révolutionnent la mobilité intelligente en entrepôt. Ces technologies font émerger une nouvelle génération de hubs logistiques, réactifs et interconnectés.
Longtemps freinées par des infrastructures limitées, les zones logistiques se transforment aujourd’hui grâce à la convergence de la 5G, de l’Internet des objets (IoT) et d’architectures réseau plus résilientes. Cette mutation, déjà amorcée dans l’industrie, bouleverse les codes du pilotage logistique et redéfinit les standards de la mobilité en entrepôt. Cyril Vernet, Directeur associé et CTO de HRC Software, nous partage son avis sur le sujet.
L’entrepôt, dernier bastion à connecter intelligemment
Alors que les usines s’automatisent et que les ERP orchestrent l’ensemble des opérations, les entrepôts demeurent souvent les angles morts du système d’information. Une connectivité Wi-Fi hétérogène ou instable suffit rarement. Il faut supporter la densité d’objets connectés, de robots mobiles et d’applications critiques qu’exige la logistique moderne.
La 5G change la donne : elle apporte une latence inférieure à dix millisecondes, une capacité de connexion multipliée et une fiabilité sans équivalent. Selon une étude Capgemini, 74 % des industriels considèrent déjà cette technologie comme essentielle à leurs opérations logistiques d’ici 2026. Dans les faits, la 5G rend enfin possible la vidéo temps réel pour le contrôle qualité, la géolocalisation fine des flux ou encore l’assistance augmentée des opérateurs sur le terrain.

IoT et capteurs : la donnée au cœur du pilotage
Chaque mouvement, chaque variation de température ou de vibration devient une donnée exploitable. L’essor des capteurs intelligents comme RFID, les balises ultra-wideband et les caméras thermiques transforme la gestion d’entrepôt en une discipline du temps réel.
Prenons l’exemple d’un entrepôt pharmaceutique. Combinés à une connectivité 5G, les capteurs IoT permettent de détecter immédiatement toute rupture de la chaîne du froid et d’ajuster les trajets ou les conditions de stockage. Résultat : moins de pertes, plus de conformité et une réactivité accrue. Cette orchestration continue des flux incarne la promesse de l’entrepôt intelligent. Cela laisse place à un écosystème vivant, piloté par la donnée et soutenu par une infrastructure agile. Cyril Vernet insiste : « la connectivité ne peut plus être un simple accessoire ! Elle doit être conçue comme une colonne vertébrale capable de soutenir des dizaines de milliards de capteurs et d’acteurs. »

Connectivité : levier de résilience et de performance
Dans un environnement saturé de métaux et d’interférences, la stabilité du réseau devient un grand facteur économique. Le moindre arrêt de flux peut coûter jusqu’à 20 000 euros de l’heure, selon la Fédération internationale de la robotique. C’est là l’intérêt des architectures « Private 5G », conçues pour garantir la continuité opérationnelle via des mécanismes de redondance et de slicing.
Cette fiabilité ouvre la voie à une automatisation à grande échelle : drones d’inventaire, AGV, exosquelettes ou robots pickers évoluent désormais dans des environnements interconnectés et sûrs. À terme, l’intégration du edge computing permettra de rapprocher le traitement des données des capteurs. Cela supprimera les latences et renforcera la robustesse. La connectivité n’est donc plus un support technique, mais le socle de la performance logistique. Selon Deloitte, les entrepôts qui adoptent ces technologies constatent jusqu’à 30 % de gains de productivité.
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.

