Maël Simon
La Supply Chain se base sur un ensemble d’éléments connu sous le nom de flux logistique. Ces derniers sont directement liés aux actions internes au système de la chaîne d’approvisionnement et de la gestion logistique. Aussi, il est important de se pencher sur l’analyse de ces différents flux et de leurs spécificités.
Les opérations internes au sein de la Supply Chain sont nombreuses, dont la production, le stockage ou encore la distribution. L’ensemble des mouvements enregistrés forment ce qu’on appelle le flux logistique et relate toutes les activités ayant des effets notables sur le système d’approvisionnement. Il est donc essentiel de comprendre plus clairement, ce que représente le flux logistique.
Flux logistique : Qu’est-ce que c’est ?
Comprendre le flux logistique, c’est savoir comment il fonctionne et quelles sont ses fonctions. Mais avant tout cela, il s’agit de comprendre ce qu’il représente.
Définition du flux logistique
Aussi appelé chaîne de valeur, le flux logistique désigne la totalité du processus de mise en place d’un produit et donc, les diverses activités internes qui ont permis à cette réalisation.
Ces processus englobent aussi bien l’approvisionnement en matière première, la création du produit, le stockage de ce dernier jusqu’à sa distribution. De manière globale, le flux logistique fait donc référence au système et activités mêmes de la Supply Chain.
Ainsi, le flux logistique est la désignation simplifiée des différentes opérations au sein de la chaîne d’approvisionnement ayant permis à la mise en œuvre des produits. Malgré tout, le flux logistique est un élément complexe, composé de plusieurs variations distinctes dont il est nécessaire de connaître.
Caractéristique d’un flux logistique optimal
Comme dit précédemment, un flux logistique fait référence aux opérations internes en circulant au sein même du système de la chaîne d’approvisionnement.
Aussi, un bon flux logistique se caractérise par une bonne exécution de cesdites opérations. Il se doit également d’afficher une circulation claire des produits de l’entreprise vers leurs phases finales, à savoir, l’étape de la distribution vers les clients. Il est possible d’améliorer la circulation de ce flux à travers des procédés spécifiques, mais il est important de savoir le type de flux à optimiser.
Avant d’aborder le sujet de l’optimisation, il est avant tout nécessaire de connaître les différents types de flux logistiques au sein de la Supply Chain.
Flux logistiques : les différents types
Si de manière globale, le flux logistique peut être compris comme l’ensemble des processus de mise en place d’un produit au sein de l’entreprise, il est bien plus complexe que cela.
En effet, il existe différents types de flux logistique selon les éléments à analyser au sein de la chaîne d’approvisionnement. Aussi, il est important de les connaître et de comprendre leurs spécificités.
Les flux internes
Les flux internes rassemblent toutes les activités internes, et plus précisément, celles liées à la production des marchandises.
Dans ces flux internes, on regroupe alors les opérations de transformation des matières premières en produits finis destinés à la distribution. Il y a également toutes les activités liées à l’utilisation des machines de production et des usines. Cela concerne aussi le domaine du stockage, et plus précisément, la manutention et l’entreposage des produits dans les zones spécifiques.
Ce type de flux est celui dont l’entreprise est la plus liée, car il concerne les opérations au sein même de cette dernière et qui sont majoritairement effectuées par la société elle-même.
Les flux externes
Il s’agit ici d’un flux logistique qui est lié aux activités d’approvisionnement et de distribution.
De manière plus précise, les flux externes désignent les opérations situées aux extrêmes du processus global de la Supply Chain. Ainsi, il est possible d’y trouver la circulation des matières premières à partir des fournisseurs jusqu’à leurs acquisitions par la société. Il y a également les opérations dans la phase de distribution, comme le transport des marchandises ou encore l’emballage et étiquetage de ces dernières.
Il est possible de voir les flux externes comme l’ensemble des opérations de l’entreprise qui se font en conjointe association avec les parties prenantes, comme les fournisseurs et les vendeurs.
Les facteurs qui peuvent affecter la circulation du flux logistique
Pour assurer au mieux la circulation du flux logistique en entreprise, il est important de connaître les possibles éléments qui peuvent l’altérer.
Aussi, voici quelques défaillances qui peuvent affecter négativement le flux logistique, et donc, le système de la chaîne d’approvisionnement elle-même.
Le surstockage
Le phénomène de surstockage survient lorsque la prévision des demandes ne concorde pas avec la quantité de marchandises produites. Aussi, cela provoque un excès dans la production et dont la gestion de stock n’arrive pas à gérer convenablement.
Le surstockage est une défaillance qui réduit grandement la circulation du flux logistique. Plus exactement, il empêche le traitement des flux et des informations y étant lié, car le système de gestion de stock parvient difficilement à traiter les informations sur les produits supplémentaires créés.
Le problème du surstockage en lui-même est issu de la surproduction, ce qui constitue un gaspillage considérable de ressources, mais aussi un frein à la circulation des flux internes.
Les opérations intermédiaires négligeables
Dans chaque système de la Supply Chain d’une entreprise existent différentes opérations qui altèrent l’efficacité de la société. On parle alors d’activités intermédiaires non nécessaires au processus global et qui ont tendance à compliquer davantage les opérations suivantes.
Cela crée une grande perte de temps qui affecte également les flux logistiques à travers un problème de coordination des actions internes.
Les défaillances liées aux produits
Les marchandises peuvent également constituer un frein pour la circulation du flux logistique lorsqu’elles ne sont pas adaptées.
En effet, les produits défaillants créent des mesures de correction et de réparation qui empêchent la poursuite des activités. Cela affecte alors la suite logique des opérations des flux logistiques qui ne peuvent pas circuler tant que les problèmes liés aux produits ne sont pas résolus.
Comment améliorer le flux logistique ?
Si le flux logistique peut être affecté négativement par des éléments défaillants au sein de la Supply Chain, il est également possible d’y apporter des améliorations. Pour cela, de nombreux moyens existent et produisent différents types d’effets.
Mise en place d’une stratégie de flux
Cette technique d’optimisation se fait par l’intermédiaire de stratégies de flux bien précises. En plus de permettre une meilleure circulation de ces derniers, ces différentes stratégies peuvent également améliorer directement les activités au sein de la gestion logistique.
Il y a par exemple la méthode du flux poussé qui consiste à concevoir les marchandises avant même les demandes potentielles. Ce procédé permet de gagner en temps et de se démarquer de la concurrence grâce à un service préalablement disposé à fournir les produits recherchés. Les délais de livraison sont également beaucoup plus rapides et l’entreprise peut alors se concentrer sur d’autres activités stratégiques. Cette technique, lorsqu’elle n’est pas utilisée efficacement, peut devenir risquée pour l’entreprise et occasionner des gaspillages de ressources et des dépenses supplémentaires.
À l’inverse, il y a la méthode du flux tiré, qui repose sur la production en fonction des demandes réelles. Ce type de stratégie a comme avantage principal de réduire les risques de surproduction et de surstockage avec des produits conçus selon de réels besoins et non à base de prévisions. Toutefois, les risques de retard et de non-respect des délais de livraison sont bien plus présents.
Une autre stratégie de flux consiste à produire les marchandises au moment même des demandes effectuées par les clients. Il s’agit de la stratégie de production Just-in-Time. Cela permet à l’entreprise d’adapter parfaitement ces offres avec les demandes des clients. Il possède néanmoins les mêmes risques potentiels que la méthode du flux tiré
Évaluation des systèmes et opérations internes
Plus exactement, il est ici question d’analyser chaque étape clé des activités liées au flux logistique. Ainsi, cela concerne les délais d’approvisionnement et de production, la qualité des marchandises, l’efficacité des opérations de stockage ou encore l’analyse des délais de transport.
Pour ce qui est du stockage, l’utilisation d’outils spécifiques est une excellente alternative. L’un des logiciels les plus utilisés est le Warehouse Management System (WMS), un outil de gestion de stock qui facilite grandement les opérations en entrepôts. En effet, il offre un meilleur contrôle des données sur les produits stockés, rendant plus simples leurs consultations et la phase de distribution qui s’ensuit.
Pour le domaine du transport, il est possible pour l’entreprise d’utiliser le Transport Management System (TMS), un outil qui vérifie et analyse régulièrement les trajets de livraisons. De plus, il permet aussi de trouver les meilleurs itinéraires en réduisant le délai de livraison et les coûts y étant liés.
L’analyse des ressources et des moyens de production de l’entreprise peut également aider à une meilleure circulation du flux logistique. Il existe plusieurs indicateurs de performances ou KPI logistiques qui permettent d’étudier un élément précis de la chaîne d’approvisionnement. Cela permettra de voir si cet élément a des répercussions sur les flux. Il sera ensuite possible d’y apporter des améliorations en fonction des données recueillies par les indicateurs de performances.
Tout cela tend à montrer l’importance des flux logistiques en entreprise et de leurs effets sur tout le système de la Supply Chain. Aussi, il est capital de savoir comment rendre sa circulation, la plus efficace possible.
