Le président Donald Trump a dévoilé ses plans pour une surtaxe universelle de 10% et des droits spécifiques par pays mercredi.
Les importateurs doivent rapidement ajuster leurs processus d’importation pour se conformer aux nouvelles régulations. Identifier les flux de produits, les codes tarifaires, les pays d’origine et les charges nettes de droits demeurent cruciaux, selon Jonathan Todd, vice-président du groupe de pratique en transport et logistique chez Benesch Friedlander Coplan & Aronoff. Découvrez les cinq clauses essentielles de cette ordonnance et les stratégies que les expéditeurs peuvent adopter pour y répondre.

Quels sont les nouveaux tarifs mondiaux instaurés par Trump
Le président Donald Trump a récemment dévoilé son plan concernant les tarifs mondiaux, introduisant une surtaxe universelle de 10% ainsi que des droits spécifiques pour chaque pays. Cette annonce a suscité de nombreuses réactions dans le monde des affaires et du commerce international. Les importateurs et les expéditeurs doivent désormais réévaluer leurs chaînes d’approvisionnement et leurs stratégies d’importation pour s’adapter à ces nouvelles mesures tarifaires.
Le tarif de base de 10% est déjà entré en vigueur, tandis que les tarifs spécifiques par pays seront mis en place le 9 avril. Cette transition rapide laisse peu de temps aux entreprises pour ajuster leurs opérations. Il est essentiel pour les acteurs du marché de comprendre les subtilités de cet ordre exécutif afin de naviguer efficacement dans ce nouvel environnement tarifaire.
Jonathan Todd, vice-président du groupe de pratique en transport et logistique chez Benesch Friedlander Coplan & Aronoff, souligne l’importance de déterminer les flux de produits, les codes tarifaires, les pays d’origine et les charges nettes de droits. Ces éléments resteront cruciaux pour les expéditeurs qui cherchent à minimiser l’impact financier de ces nouvelles mesures.
Comment les entreprises peuvent-elles anticiper l’implémentation des nouveaux tarifs
Avec le tarif de base de 10% déjà en place et les tarifs spécifiques aux pays à venir, les entreprises disposent d’une fenêtre de temps limitée pour ajuster leurs importations. Toutefois, il est possible d’éviter certaines surtaxes en s’assurant que les produits ne transitent pas par la douane américaine avant les dates d’entrée en vigueur.
Selon l’ordre exécutif, les produits chargés sur un navire et expédiés en mode final de transit avant 12h01 EDT le jour où les nouveaux tarifs prennent effet ne seront pas soumis à l’augmentation des charges. Cela signifie que les entreprises doivent coordonner étroitement leurs expéditions et s’assurer que toute documentation nécessaire, attestant du moment où les marchandises ont été chargées, est en ordre.
Brett Johnson, partenaire chez Snell & Wilmer, insiste sur l’importance de sécuriser des documents détaillant non seulement les dates de chargement mais aussi la capacité des corridors de fret à gérer l’augmentation du volume d’envois. La planification proactive et la collaboration avec des courtiers en douane et des transitaires sont essentielles pour éviter des coûts imprévus.
Quels seront les impacts spécifiques des nouveaux tarifs sur la Chine
Les nouvelles mesures tarifaires incluent une surtaxe de 34% pour les produits en provenance de Chine, calculée selon les pertes commerciales des États-Unis avec ce pays. Cette hausse s’ajoute aux tarifs déjà en place, créant une situation complexe pour les importateurs chinois.
Alexander Schaefer, partenaire chez Crowell & Moring, explique que ces tarifs sont susceptibles de se cumuler avec d’autres mesures déjà existantes. Par exemple, les droits imposés en février et mars sous l’International Emergency Economic Powers Act, liés au trafic de fentanyl, visent un objectif différent de celui des nouveaux tarifs, qui cherchent à rééquilibrer le déficit commercial américain.
Angela Gamalski, partenaire dans le département réglementaire chez Honigman, souligne l’incertitude quant au montant total des surtaxes applicables. La complexité réside dans l’interprétation des différents ordres exécutifs et de leur interaction. Les entreprises doivent donc rester vigilantes et consulter régulièrement des experts pour comprendre l’impact exact sur leurs importations depuis la Chine.
Quelles opportunités existent pour réduire les tarifs avec le Canada et le Mexique
Contrairement à la Chine, le Canada et le Mexique ne sont pas inclus dans la liste des pays soumis aux nouveaux tarifs annoncés par Trump. Cependant, ces pays continueront de faire face à une surtaxe de 25% pour les biens non conformes à l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (USMCA).
Selon l’ordre exécutif, ce taux de 25% pourrait être réduit à 12% si Trump décide de mettre fin ou de suspendre ses actions précédentes. Angela Gamalski indique que même si une négociation permet de réduire ce tarif, une certaine surtaxe restera en vigueur, assurant ainsi une certaine flexibilité dans les relations commerciales nord-américaines.
Alexander Schaefer suggère que l’inclusion de cette disposition permet de maintenir un niveau de protection tarifaire, même si Trump décide de lever l’état d’urgence lié au trafic de fentanyl ou à l’immigration, qui soutenait actuellement le taux de 25%.
Les entreprises bénéficiant du commerce avec le Canada et le Mexique doivent donc continuer à surveiller les évolutions politiques et commerciales pour optimiser leurs coûts et maintenir la conformité avec les régulations en vigueur.
Comment les composants américains peuvent-ils influencer les tarifs appliqués
Une des dispositions clés de l’ordre exécutif est que les tarifs ne s’appliquent qu’au contenu non américain des produits importés. Si au moins 20% du contenu d’un produit est d’origine américaine, le tarif est réduit et ne s’applique qu’à la portion étrangère restant.
Obtaining certification for such products can be challenging, as it requires a detailed analysis of the bill of materials and the cooperation of suppliers throughout the production process. Brett Johnson de Snell & Wilmer recommande d’inclure une documentation approfondie à chaque étape, depuis les fournisseurs jusqu’aux transitaires et aux courtiers en douane.
De plus, pour que la qualification soit valide, les 20% de contenu américain doivent être indépendants du produit fini. Cela signifie que si les matériaux sont trop intégrés ou combinés de manière non identifiable, ils ne seront pas considérés comme originaires des États-Unis, compliquant ainsi la certification et potentiellement augmentant les coûts pour les importateurs.
Les entreprises doivent donc investir dans la traçabilité et la documentation de leur chaîne d’approvisionnement pour maximiser les avantages de cette disposition et réduire l’impact des tarifs.
Quelles sont les implications de la suppression de l’exemption de dé minimis
Dans un autre ordre exécutif annoncé le même jour, Trump a supprimé l’exemption de dé minimis pour les marchandises en provenance de Chine et de Hong Kong, avec une entrée en vigueur prévue pour le 2 mai. Cette mesure annule l’exemption qui permettait un traitement sans droits pour les importations de moins de 800 dollars.
La suppression de cette exemption a des répercussions significatives, notamment pour les petites entreprises qui reposent souvent sur des expéditions individuelles valorisées en dessous de ce seuil pour éviter de payer des tarifs. Angela Gamalski d’Honigman souligne que cette suppression élimine une voie importante pour ces entreprises, les obligeant à absorber les coûts supplémentaires ou à revoir leur modèle d’importation.
De plus, l’ordre exécutif laisse ouverte la possibilité de retirer l’exemption dé minimis pour d’autres pays soumis aux tarifs, à condition que des systèmes adéquats soient mis en place pour collecter les revenus douaniers correspondants. Cela pourrait ouvrir la porte à une augmentation des coûts pour une gamme plus large de produits importés, rendant la gestion des importations plus complexe et coûteuse pour les entreprises de toutes tailles.
Les entreprises doivent donc réévaluer leurs stratégies d’importation et considérer des alternatives, telles que l’augmentation des volumes pour atteindre le seuil de dé minimis ou la recherche de fournisseurs alternatifs pour minimiser l’impact financier de cette suppression.