Maël Simon
Si de nombreux éléments importants composent la logistique et la Supply Chain, le flux financier en fait partie. Élément central dans l’analyse des mouvements d’argent, il recèle de nombreuses informations importantes. Il est donc capital de se pencher sur son fonctionnement, son importance ou encore les moyens pour l’améliorer.
La Supply Chain se compose de plusieurs flux d’informations qui sont liés à la conception et la mise en place de produit, depuis sa création jusqu’à sa distribution. Le flux financier est l’un de ces éléments et constitue l’un des points les plus importants du système lui-même. Aussi, pour comprendre son importance, il est nécessaire de savoir avant tout ce qu’il représente.
Qu’est-ce que le flux financier ?
Le flux financier ne peut pas être simplement défini comme l’ensemble d’informations en circulations dans l’entreprise. En effet, chaque action interne qui le constitue est unique, avec des effets différents. Aussi, il est important de voir en détail ce qu’est vraiment le flux financier à travers de nombreux exemples.
Les détails
Dans une entreprise et plus précisément au sein de la Supply Chain, les activités de production ou même les prestations de services génèrent des mouvements financiers. Ces mouvements se résument par des dépenses qui représentent les sorties d’argent ainsi que les gains qui sont les entrées.
Ainsi, toutes ces opérations constituent le flux financier et conditionnent également son état. En effet, si les rentrées sont plus importantes que les sorties, il est alors possible de dire que la circulation du flux est optimale.
Comme exemple de flux financier, il est possible d’énumérer :
- Les dépenses pour l’achat des matières premières indispensables à la conception du produit.
- Les divers coûts pour les traitements de commandes.
- Les opérations financières en lien avec le stockage et la distribution.
- Les gains obtenus par la vente des produits auprès des consommateurs.
Le flux financier, lorsqu’il se focalise sur les opérations internes à l’entreprise, se nomme également le flux de trésorerie ou cash-flow. De manière générale, ce type de flux, lorsqu’il est positif, se compose des actifs liquides de l’entreprise, à savoir les gains par rapport aux ventes de produits.
Importance de l’analyse du flux financier
Le flux financier n’est pas qu’un amas de données centrées sur les liquidités et les dépenses. Il s’agit également d’un indicateur des tendances par rapport aux charges de l’entreprise.
En effet, en analysant de manière précise les sorties d’argent, il est possible d’y voir un schéma clair des dépenses habituelles. Cela permet à l’entreprise de voir les coûts de ses opérations et de pouvoir y apporter des améliorations si nécessaires.
La gestion de la trésorerie est également essentielle pour la bonne exécution des activités de l’entreprise et la prévision des opérations futures. Aussi, une planification et contrôle efficace permet à la société de se créer une trésorerie conséquente pour assurer la poursuite des activités et se prémunir des possibles événements inattendus.
Comment exploiter le flux financier pour améliorer les opérations de l’entreprise ?
Comme dit précédemment, le flux financier lorsqu’il est utilisé efficacement, peut aboutir à de meilleurs résultats dans l’entreprise et plus précisément dans les activités de la logistique.
Aussi, il est important de savoir qu’avec des moyens et outils spécifiques, il est possible de déterminer la rentabilité des activités ou encore les coûts nécessaires à mobiliser.
Utilisation du tableau de flux de trésorerie
Le tableau de flux de trésorerie sert à analyser les flux financiers et à interpréter les données qui s’en suivent.
Plus exactement, il permet de déterminer les fluctuations dans la trésorerie à travers les activités de l’entreprise, impliquant donc les gains et les dépenses de cette dernière. De par ces informations, il établit par la suite des diagnostics de la situation financière de la société.
À partir de ces diagnostics, l’entreprise peut alors voir si les opérations d’investissements prévues sont possibles et si les disponibilités financières le permettent. Dans le cas contraire, la société pourra alors émettre des besoins de trésorerie et des besoins en fonds de roulement. Le tableau de flux de trésorerie permet aussi de déterminer les stratégies financières de l’entreprise à partir des données récoltées concernant les dépenses, les pertes ou encore les profits.
Pour mettre en place un tableau de flux de trésorerie efficace, il est important d’avoir le compte de résultat, le bilan annexe ainsi que le tableau de financement de l’entreprise. Ces éléments sont capitaux, car ils permettent au tableau d’afficher les flux de trésorerie des activités, des financements et des investissements.
Le Financial Supply Chain
Le Financial Supply Chain est la composition de plusieurs outils et logiciels destinés à gérer les flux d’ordres financiers au sein de la chaîne d’approvisionnement.
Plus précisément, il s’agit d’un procédé qui se concentre sur l’étude des processus financiers au sein de la Supply Chain en vue de gérer efficacement les opérations qui s’y trouvent. Aussi, il a pour tâche de vérifier et régler les conditions de paiement des clients, assurer la bonne exécution des transactions financières ou encore s’occuper de la gestion de la trésorerie.
C’est une méthode de gestion spécifique au flux financier qui dépend en partie par le Supply Chain Management (SCM). Lorsqu’il est bien appliqué, il permet d’optimiser le flux de trésorerie en alignant la quantité de ressources financières nécessaires dans l’exécution des activités. Il aide également à réduire les coûts intermédiaires, facilitant alors la compréhension et l’analyse des flux en circulation.
Pour appliquer efficacement le Financial Supply Chain, il est important de suivre un procédé bien précis. Cela commence par la gestion du cycle d’approvisionnement, puis celle des ressources financières.
Comment optimiser le flux financier ?
Un flux financier optimal démontre l’efficacité et la performance des activités internes de l’entreprise. Aussi, il est essentiel de savoir comment y apporter des améliorations à travers les opérations au sein de la société elle-même.
Négociation avec les fournisseurs
Si la phase première de la Supply Chain est l’approvisionnement, il est important de l’optimiser en priorité.
Pour y arriver, il est nécessaire de se tourner vers les parties prenantes en lien avec l’entreprise, à savoir les fournisseurs. Il est question ici de négocier avec ces derniers afin de revoir et réduire les prix d’acquisitions des matériaux.
En effet, la négociation des prix des matières premières fournies peut être un excellent moyen pour améliorer la circulation du flux financier, et ce, dès cette première phase. Cette étape dépend en grande partie de la qualité de la relation de l’entreprise et des fournisseurs ainsi que des capacités de négociation de la société en question. Il est donc nécessaire de maintenir au préalable une bonne entente avec les prestataires.
Simplification des opérations
Cela concerne tout autant les transactions que les activités internes au sein de l’entreprise.
Ainsi, il est important de réduire les opérations complexes par l’intermédiaire d’outils de gestion spécifiques. Il y a par exemple les outils de gestion de stock comme le WMS, ou encore les différents moyens de production comme le flux poussé. Une utilisation efficace de ces procédés et logiciels permet de réduire les dépenses au sein de l’entreprise en plus de faciliter la circulation de flux d’informations.
Utilisation d’outils et de logiciels
L’intégration de nouveaux moyens de gérer les flux d’informations peut aussi être décisive. Aussi, certaines sociétés se penchent sur l’application de la technologie Blockchain au sein de leurs systèmes. Cela peut aider l’entreprise dans le contrôle de ses flux tout en offrant une meilleure transparence quant aux éléments qui les constituent.
Les actions d’optimisation du flux financier peuvent même s’étendre au niveau du transport routier de marchandises. En utilisant des logiciels censé faire gagner du temps et minimiser les coûts comme le TMS, le flux financier demeure positif. L’ensemble de ces actions au sein de la logistique permet de remplir la trésorerie et d’améliorer les mouvements des flux.
Comment calculer le flux financier ?
Le calcul du flux financier peut s’obtenir de différentes manières. Une de ces méthodes consiste à faire le total des flux de trésorerie des activités avec les flux de trésorerie des investissements. Il ne s’agit pas là du seul moyen pour le calculer, et il existe différentes manières de l’obtenir en fonction des éléments que l’entreprise détient.
Ainsi, il y a également les méthodes directes et indirectes. La première technique consiste à relater les différentes opérations financières qui ont résulté par des activités au sein de la trésorerie. Une fois ces éléments identifiés, il est nécessaire par la suite d’y ajouter les encaissements et de faire la différence avec les dépenses internes.
La méthode indirecte est un peu plus complexe, bien qu’ayant le même principe que la première. Cette technique se base sur l’écart entre l’enregistrement des opérations financières par le service comptable par rapport aux revenus et résultats réels obtenus. Plus exactement, il s’agit de se baser avant sur le du résultat comptable enregistré. Une fois cette étape effectuée, il sera par la suite nécessaire d’ajuster ce résultat par le flux de trésorerie réel et donc voir les éléments qui n’ont pas été pris en compte lors de son écriture comptable.
