À l’Université de Boston, un tournant majeur s’opère dans le domaine de l’approvisionnement. Sous l’impulsion d’une nouvelle direction, l’institution réévalue et transforme ses pratiques pour optimiser l’ensemble de son système d’approvisionnement. Ces réformes ne touchent pas seulement à la logistique des achats, mais révolutionnent également la façon dont les services et les ressources sont gérés, dans le but d’améliorer l’efficacité et de réduire les coûts. À travers l’introduction de technologies avancées et de processus simplifiés, l’université aspire à redéfinir le rôle traditionnel de l’approvisionnement en tant que simple fonction administrative pour en faire un véritable levier d’innovation et de performance au service de la communauté académique.
Changer la culture des achats
Lorsque Randall Moore a pris ses fonctions, il a constaté que le service d’approvisionnement était souvent perçu comme un obstacle bureaucratique, entravant la capacité de l’université à obtenir les biens et services nécessaires. Dans cette optique, une de ses missions principales a été de transformer cette perception. Moore a introduit une approche orientée vers le service, cherchant à transformer l’expérience d’approvisionnement en un processus plus fluide et positif. Au lieu d’une simple démarche administrative, l’approvisionnement doit devenir une valeur ajoutée pour l’université.
L’automatisation des processus
Une des premières initiatives mises en place par Moore a été l’implémentation de DocuSign pour les signatures électroniques. Cela a permis d’éliminer le besoin de faire circuler physiquement les contrats dans tout le campus, réduisant ainsi les délais d’approbation. En parallèle, l’université a intégré des outils d’automatisation des achats via un système complet de gestion des dépenses SAP, qui gère la majeure partie des dépenses opérationnelles. Grâce à cette technologie, 98 % des factures entrantes sont désormais traitées électroniquement, garantissant une rapidité et une précision accrues dans le processus de paiement.
Une économie de coûts significative
L’efficacité que permet l’automatisation se traduit également par des économies considérables. L’université a réussi à réaliser plus de 3,5 millions de dollars d’économies grâce à des remises pour paiements anticipés, une pratique facilitée par le système automatisé. Cela montre non seulement la valeur monétaire directe générée par ces changements, mais aussi l’importance croissante d’une gestion proactive des ressources au sein de l’université.
Gérer le ‘Tail Spend’
Un autre aspect innovant de l’approvisionnement à l’Université de Boston a été la gestion du tail spend, représentant une petite fraction mais un défi dans le total des dépenses. Moore a mis en place une collaboration avec des startups, comme Fairmarkit, pour améliorer la gestion des achats peu fréquents et à faible volume. Ce système permet aux acheteurs de se connecter rapidement à un réseau de fournisseurs, rendant le processus plus accessible et agile, tout en maintenant une concurrence saine.
Intégration de l’Intelligence Artificielle
Parallèlement aux initiatives d’automatisation, l’université explore également l’intégration de solutions d’intelligence artificielle. Moore a lancé une phase pilote d’automatisation des processus robotiques (RPA) pour simplifier la révision des contrats. Cette technologie compare automatiquement les documents et simplifie les négociations, réduisant ainsi les erreurs humaines et le temps nécessaire à l’approbation des contrats.
L’approvisionnement innovant
La révolution de l’approvisionnement à l’Université de Boston illustre comment les institutions éducatives peuvent adopter des solutions modernes pour optimiser leur fonctionnement. En combinant culture du service, automatisation, gestion proactive et intégration de l’IA, l’université se positionne comme un modèle d’innovation dans un domaine crucial pour son développement futur.