Sandra Martin
Il est stratégique d’organiser la gestion des stocks dans une supply chain. De plus, l’optimisation de ce flux logistique peut engendrer un retour sur investissement très intéressant.
La gestion des stocks est un souci auquel la majorité des entreprises sont confrontées. Voilà pourquoi, il est important de bien définir les différents aspects qu’elle présente. De cette manière, il sera alors possible de trouver des solutions viables sur le long terme qui soient capables de l’améliorer.
La gestion des stocks : en quoi cela consiste réellement ?
La gestion des stocks est un processus permettant de traiter les marchandises entrantes et sortantes des entrepôts. Grâce à cela, il est possible de garantir la disponibilité immédiate d’un produit.
Si celui-ci a correctement fait l’objet d’un inventaire et se trouve donc parmi la liste de marchandises présentes en entrepôt. Il est alors possible de le prendre et d’expédier cette commande dans les plus brefs délais. Une bonne gestion des stocks permet donc de répondre rapidement à une demande.
Ce processus a également un fort impact sur le taux de service client, car une bonne réactivité de la chaîne logistique engendre toujours une augmentation de la satisfaction client. Et, afin de prendre un avantage concurrentiel sur les autres sociétés, toute supply chain doit donc sans cesse trouver des solutions afin d’améliorer la gestion de ses stocks.
Heureusement, il existe désormais plusieurs façons de remédier à cette problématique. Et ces solutions peuvent être appliquées par toutes les entreprises. Quel que soit le modèle de supply chain qu’une société décide d’adopter, elle pourra gérer ses stocks en appliquant les méthodes suivantes.
Se fier aux KPI afin d’améliorer la gestion des stocks
Afin d’optimiser la gestion des stocks en Supply Chain, il est impératif de disposer d’indicateurs permettant de suivre les performances de l’ensemble de cet organisme. Ils sont nécessaires, car il est impossible d’améliorer ce qui ne peut être mesuré en temps réel.
Par conséquent, une analyse des KPI est essentielle afin de maximaliser la gestion des produits qu’une entreprise possède. Toutefois, il faut prendre garde à ne pas considérer tous les indicateurs de performance, car cela est contre-productif. Seuls certains KPI sont pertinents. C’est notamment le cas du :
- taux de disponibilité des marchandises
- taux de service client
- taux de rotation des stocks
Ces indicateurs permettent de savoir quels produits sont en stock et quels articles sont populaires. De ce fait, il est alors possible de définir le ratio de rotation des stocks répondant à la demande des clients sur une période déterminée. Tout est une question d’analyse et de calculs.
Grâce aux données fournies par ces indicateurs, il est alors possible de déterminer si une entreprise doit réapprovisionner ses points de vente ou non. En faisant une étude du niveau des stocks actuels et des prévisions, toute société est alors en mesure d’assurer sa pérennité à travers la gestion de ses marchandises.
Analyser et classer les stocks
Il est aussi primordial d’analyser les stocks dès leur sortie d’usine afin d’assurer leur préservation et l’équilibre de leur gestion lors de leur entrée en entrepôt. Les produits périssables et les produits non-périssables ne se conservent par exemple pas de la même manière.
Des soins particuliers doivent en effet être apportés aux produits dont la durée de consommation est limitée. Ce qui fait que la gestion des stocks de cette catégorie est spécifique. Grâce à la méthode de classification ABC, il est désormais plus simple de catégoriser les produits et de les classer.
De cette manière, et en fonction de la saisonnalité, il sera plus simple de repérer ces articles et de les expédier en temps et en heure. Et, lorsque les délais de livraison de certains biens sont rapides, cela satisfait toujours la clientèle, l’empêchant ainsi de rechercher ces produits ailleurs.
L’ABC de la supply chain permet alors de définir quels produits sont prioritaires. Et par la même occasion, cette liste permet également d’identifier les produits faisant grimper les coûts de stockage.
Se débarrasser des stocks dormants et obsolètes
Pour pouvoir optimiser la gestion des stocks en entrepôt, il est aussi indispensable de faire de la place. Cela signifie qu’il est nécessaire de se débarrasser des marchandises dormantes et/ou obsolètes. En faisant cela, l’entreprise obtiendra un gain d’espace non négligeable où disposer de nouveaux produits.
L’élimination des marchandises peut être faite de diverses manières. Leur destruction pure et simple est obligatoire dans le cas où il s’agit de produits périmés. Ils sont impropres à la consommation. Toutefois, les produits non périssables en bon état ou réparables peuvent encore être vendus en occasion. Ils ont encore de la valeur. L’entreprise peut alors en tirer quelques profits financiers en les revendant à des prix modiques.
Sinon, le fait d’en faire don à des associations caritatives peut aussi contribuer à l’amélioration de l’image de l’entreprise. La mise en œuvre de ces démarches est alors non seulement bénéfique d’un point de vue économique pour l’entreprise. Mais cela contribue aussi à rendre la supply chain plus eco-friendly.
Améliorer la gestion des stocks : élargir les horizons de la supply chain
En mettant en œuvre de nouveaux projets, cela peut aussi permettre de donner un regain de nouveauté à la manière dont les stocks sont gérés. En effet, après l’identification des stocks obsolètes, il est conseillé d’identifier et d’arrêter la production des articles à faible rotation. Cela permet d’élargir les horizons de la chaîne en termes d’approvisionnement.
En appliquant ces modifications, toute supply chain sera en mesure d’entreprendre de nouvelles productions, afin de remplacer les marchandises qui ne connaissent pas de succès. Ces démarches permettent également d’amortir les coûts de stockage.
Dans certains cas, il est même préférable d’annuler des commandes en cours, afin de donner la priorité à la fabrication et à la livraison d’articles tendances. Et, s’il est possible de renvoyer des produits déjà manufacturés aux fournisseurs, il ne faut pas hésiter à effectuer ces démarches. Ainsi, des économies peuvent être faites. Afin de donner la priorité aux nouveaux produits d’une chaîne, il est d’ailleurs possible d’admettre le fait que certains produits de la chaîne, qui sont à faible rentabilité, soient en rupture de stock. En faisant cela, la montée du chiffre d’affaires de la supply chain est assurée sur une période donnée, car les nouvelles marchandises prendront de la valeur.
Réduire les commandes fournisseurs au strict minimum
Ensuite, il est bon de comprendre le mode de fonctionnement des fournisseurs pour pouvoir effectuer la gestion ordonnée des stocks avant leur transformation. Les fournisseurs vendent généralement leurs produits en petite quantité. On parle alors de quantité minimale de commande ou « minimum order quantity » (MOQ).
Il est donc essentiel de réduire la quantité des ressources commandées au strict minimum en négociant avec les fournisseurs. Cela, afin que la gestion des stocks puisse être suivie de près. Une entreprise achetant une grande quantité de MOQ s’expose à un surstock ou à un stock insuffisant. Et cela arrive souvent, si les quantités vendues ne correspondent pas aux prévisions de la chaîne.
Par exemple, si la MOQ d’un fournisseur est de 500 pièces, alors que l’entreprise n’est capable d’écouler que 100 pièces par an, elle se retrouvera donc avec un stock de 400 pièces à entreposer. Et si un fournisseur offre un nombre de produits inférieur au volume dont une entreprise a besoin, elle sera donc obligée de commander des stocks en permanence. Ce qui représente de nombreuses dépenses qui peuvent pourtant être évitées.
Prendre en compte l’incertitude de l’offre et de la demande
Ensuite, il est important de considérer le fait qu’une bonne gestion des stocks doit tenir compte de l’incertitude de l’offre et de la demande. En considérant le fait que les denrées alimentaires, les médicaments et les produits d’hygiène sont par exemple des marchandises dont la vente est facile. Les chiffres de vente de ces produits sont majoritairement stables. C’est notamment dû au fait qu’il s’agit de produits de première nécessité. De ce fait, il est intéressant d’investir dans le commerce de ces denrées.
Par contre, les produits spécifiques doivent souvent faire l’objet de nombreuses campagnes marketing afin de toucher des niches de clients. La gestion des stocks de ce type est alors complexe. Il faut en effet que ces articles soient produits en fonction d’une saisonnalité. Par conséquent, la planification de ces commandes doit être organisée. Sans quoi, l’entreprise devra une fois de plus prévoir le paiement de coûts de stockage élevés, si ces articles ne s’écoulent pas.
Afin d’atténuer l’incertitude de l’offre et de la demande sur le marché international, toute supply chain doit donc simplement détenir un stock minimum et stock de sécurité suffisants. Ainsi, la majorité des demandes peuvent être satisfaites.
Réduire la durée moyenne d’approvisionnement en centralisant les stocks
Enfin, le délai moyen d’approvisionnement d’une entreprise est un frein à la gestion des stocks. En effet, entre le moment où l’entreprise a besoin d’un stock et celui où elle le reçoit, du temps s’écoule. Et, des retards de livraison peuvent souvent survenir. Ces retards prolongent les cycles de réapprovisionnement. Ce qui cause un tort généralisé à la supply chain, car elle est ralentie.
C’est pourquoi, il est nécessaire de réduire le délai moyen d’approvisionnement des stocks en les centralisant. Cette méthode permet en effet de gérer l’ensemble des stocks plus facilement, s’ils se trouvent au même endroit. Si les stocks sont décentralisés cela requiert plus de main d’œuvre afin de les gérer. Or, en centralisant leur gestion, l’accomplissement des différentes opérations logistiques se fait en un point. Ce qui facilite le travail de toute la chaîne d’approvisionnement.
