Sandra Martin
Lorsqu’une plateforme dispose d’une option d’expédition internationale, elle a plus de chances de vendre ses produits rapidement. De plus, cela permet de booster la visibilité de la marque qu’elle met en avant.
Actuellement, grâce à la diversification des lignes de transport de marchandises, il est désormais plus facile d’effectuer une expédition internationale sans accrocs. En ayant un partenariat avec un ou des agents de fret de renom, il est facile de mettre un service d’envoi à l’international en place. Et voici comment cela se déroule.
Expédition internationale : effectuer une étude de marché au préalable
Avant d’ouvrir un service d’expédition vers un pays étranger, il est important d’effectuer une étude de marché. C’est une condition nécessaire avant d’y lancer des produits. Les habitudes de consommation dans le ou les pays visés ne sont peut-être pas les mêmes que ceux du pays où l’entreprise expéditrice est domiciliée.
De plus, la vente de certains produits est interdite dans certains états du monde. Par conséquent, faire un « benchmark » est très utile afin de ne pas dépenser de fonds pour rien. Et cela permet aussi de saisir comment le marché international fonctionne. Ainsi, il est alors plus aisé de saisir les différentes opportunités qui se présentent.
Choisir un bon transitaire
La plupart des entreprises ou chargeurs qui proposent l’option « expédition internationale » doivent également recourir aux services d’une entreprise de transport à l’international fiable. Sans quoi la sécurité de leurs envois et le respect des délais de livraisons ne seraient pas assurés.
Mais afin de faire le tri parmi tous les acteurs qui se trouvent sur le marché, il est plus pratique de faire appel aux services d’un courtier en transport. Cet intermédiaire a pour mission de comparer les tarifs des différentes compagnies desservant les destinations qui intéressent les entreprises expéditrices. De cette manière, il est plus simple de trouver celle qui offre le meilleur rapport qualité/prix.
Il est toutefois à noter que la qualité d’un service client n’est pas la même selon le transitaire sélectionné. Et les agents de fret n’opèrent pas tous dans les mêmes pays. Si UPS est par exemple le transporteur de colis numéro 1 aux États-Unis, DHL est le plus efficace en Europe et ainsi de suite. Il est donc nécessaire d’étudier les axes d’expédition de bout en bout afin de développer une stratégie multimodale efficace.
Les formalités d’envoi à prendre en compte
De l’expéditeur au destinataire, il est nécessaire de passer par 5 étapes physiques et 2 étapes administratives avant d’effectuer une expédition à l’international. Et lors de chacune de ces étapes, il y a un coût à payer. Ce sont les incoterms ou International Commercial Terms. Ces normes définissent les responsabilités des parties impliquées. Ils doivent alors être réglés soit par l’expéditeur ou par le destinataire.
Il est nécessaire qu’un accord définisse qui paie quoi. C’est pour éviter les surcoûts et les retards inutiles dans le déroulement des opérations d’approvisionnement. Pour le savoir, les industriels peuvent entrer en lien avec la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) dont ils dépendent afin d’avoir de plus amples informations sur le sujet.
Mais en général, l’expédition internationale de marchandises implique 7 étapes. La première, c’est le transport des denrées à exporter depuis les entrepôts. Puis, il y a leur manutention au niveau des zones portuaires ou des aéroports est la seconde à accomplir.
Leur dédouanement avant départ et leur transport par fret maritime ou aérien constituent les 3ème et 4ème étapes de ce processus. Après, le dédouanement à l’arrivée des marchandises, leur contrôle et leur distribution à destination des clients finaux sont les 3 dernières étapes qui complètent un service à l’international.
Expédition internationale : conditionnement et transport des denrées
Avant de parvenir sur le tarmac des aéroports ou dans les zones de chargement portuaire, des produits sortent des entrepôts. Appartenant le plus souvent aux entreprises expéditrices, ces structures sont les locaux où les stocks sont conservés avant d’être expédiés.
Or, afin de préparer une expédition à l’internationale, un bon nombre d’opérations logistiques sont à accomplir. Il est préférable que les produits à envoyer soient directement conditionnés dès leur sortie d’entrepôt. Sinon il va falloir compter sur les services 3PL et 4PL de la compagnie de fret avec laquelle l’entreprise est partenaire pour qu’ils s’en chargent.
Bien protégés, les biens ne subiront alors pas de dégâts durant les trajets. Et si les conteneurs dans lesquels ils sont placés sont dotés de capteurs donnant des informations sur leur état en temps réel, c’est l’idéal. Sauf que les entreprises qui expédient leurs produits à l’étranger doivent recourir aux services de transporteurs locaux. Ainsi, ils pourront être acheminés rapidement vers les ports ou les aéroports.
Inspections au niveau des douanes
Après avoir été transportés par camion, via rail ou par voie fluviale, les produits faisant l’objet d’une expédition internationale sont d’abord gardés au niveau des douanes. Il est alors important que tous les documents concernant l’envoi et la réception de ces marchandises soient en règle. Mais il est surtout crucial de s’assurer que l’agent de fret possède toutes les licences requises pour leur transport. Voilà pourquoi, il est plus avantageux de travailler avec un transitaire expérimenté en transport international de colis.
Dans toute supply chain, c’est donc à un courtier en douanes de s’assurer que toutes les conditions sont remplies avant un envoi à l’export. Il est responsable du dédouanement de ces produits.
Manutention et contrôles
Avant d’être officiellement chargés dans des avions ou sur des navires, les produits à faire parvenir à l’étranger font encore l’objet de contrôles. Il peut en effet s’avérer qu’une compagnie de transport maritime ou aérienne transporte plus d’une cargaison lors d’un voyage. Par conséquent, il est bien souvent nécessaire de mettre de l’ordre afin que le moindre mètre carré de surface soit rentabilisé.
Voilà pourquoi, il est nécessaire d’inspecter, de compter et de regrouper un chargement. Certains produits doivent aussi être manipulés avec soin. Ce qui demande la mise en place d’une logistique d’autant plus affûtée. Ces manœuvres permettent ainsi à plusieurs entreprises de faire parvenir des denrées différentes sur un territoire.
Mais il faut alors choisir l’offre de transport la plus adéquate afin de les acheminer en temps et en heure. Il ne faut pas oublier que la satisfaction du ou des clients est en jeu. C’est pourquoi, il n’est pas rare de trouver des expéditeurs payant le prix fort. Tandis que d’autres le font payer aux destinataires pour faire voyager leurs marchandises lot par lot.
Expédition internationale : le fret maritime et aérien
Le transport de marchandises par fret maritime est moins cher que le fait de procéder par fret aérien. Mais ce moyen d’acheminement est lent. Voilà pourquoi, une expédition internationale n’est jamais facile à organiser. Les tarifs ainsi que la qualité des services prodigués sont toujours remis en compte.
De plus, lors d’un parcours, des aléas peuvent entraîner des escales. Et cela peut peser dans la balance des coûts que les expéditeurs ou les destinataires doivent prendre en compte. Que les marchandises soient transportées en avion ou via un navire cargaison d’un point A vers B, c’est du pareil au même.
Il est souvent impossible de prévoir en avance que des facteurs tels que la météo bloque un transporteur à quai. Cependant un ajustement du combustible a un coût. Et il est à noter que les variations de la monnaie d’un pays à un autre peuvent chambouler des calculs.
L’arrivée à destination d’une expédition internationale
Au terme d’un voyage en mer ou par voie aérienne, les marchandises d’une ou plusieurs entreprises atterrissent entre les mains des services douaniers. Si tout s’est bien passé, c’est une formalité d’élaborer une déclaration et de la présenter aux autorités. Elles perçoivent alors les droits de douane sur l’expédition.
Lors de la phase de dédouanement à l’importation, les documents et l’état des marchandises sont donc judicieusement inspectés. Et si tout est en ordre, ces stocks sont alors placés dans une zone. Ils y seront gardés sous surveillance jusqu’à l’arrivée des transporteurs terrestres en charge de la redistribution de ces biens.
Contacts et redistributions
Une fois que toutes les démarches au niveau des douanes ont été faites, les entreprises ou les particuliers à qui les marchandises appartiennent sont contactés. Et dans la plupart des cas, s’il s’agit de biens industriels, des camions viennent directement prendre les conteneurs.
Tandis que s’il s’agit de lots disparates, le ou les conteneurs dans lesquels ils se trouvent sont ouverts. Et, des entreprises de livraisons se chargent de délivrer ces paquets jusqu’aux clients finaux.
Gestion des livraisons
La livraison du dernier kilomètre peut être incluse dans la prestation de la compagnie de transport avec laquelle l’entreprise expéditrice travaille depuis le départ. Mais si cette compagnie ne dessert pas le pays dans lequel les marchandises sont livrées, il est nécessaire de faire appel à des acteurs locaux.
Il se peut alors que des négociations soient encore à entreprendre entre expéditeur et destinataire concernant le déroulement du fret. C’est notamment le cas, si les produits ont mis trop de temps à arriver ou si les marchandises ont été endommagées. C’est pour ces raisons que la gestion des livraisons est une étape à assurer en ayant une politique de retour depuis l’étranger.
