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Interview – Avec sa 1ère station bioGNV au Plessis-Pâté, STEF accélère son développement durable

Dans l’optique de réduire l’impact de ses activités sur l’environnement, STEF vient d’inaugurer sa première station bioGNV au Plessis-Pâté. Explications avec Armelle Perrier, directrice du développement durable du Groupe STEF.

Quel est l’objectif de cette première station bioGNV au Plessis-Pâté ?

Cette inauguration s’inscrit dans la démarche de STEF visant à réduire l’impact de ses activités sur l’environnement. L’un des objectifs de notre démarche est de réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre de nos véhicules, d’ici 2030. Pour l’atteindre, le Groupe a décidé de privilégier un mix énergétique équilibré où chaque carburant alternatif au diesel a un rôle à jouer. La station bioGNV du Plessis-Pâté approvisionnera, dans un premier temps, 15 véhicules (13 en propre et deux en sous-traitances) pour des livraisons de restaurants dans les huit départements de la région Île-de-France.

Un projet qui a réclamé près de 2 ans de travail. Une des particularités de ce projet est de sécuriser l’approvisionnement en carburant : disposer de sa propre station carburant c’est garantir une continuité de service à nos clients.


Quelques chiffres sur la station et les véhicules ?

Nous avons passé des contrats avec Renault et Carrier (pour les groupes froids électriques). L’autonomie se situe entre 350 et 400 km sachant que cette autonomie est bien-sûr liée à la façon dont sont conduits les camions et aux besoins de la production de froid. Quant au temps de chargement, 15 minutes sont nécessaires et ce, de manière totalement sécurisée.
Cette flotte de véhicules est capable de gérer trois températures : ambiant, frais et surgelé. Ainsi, nous sommes en mesure de livrer l’ensemble des produits alimentaires nécessaires à nos clients de la restauration hors-domicile, ainsi que des produits d’hygiène, etc.

L’investissement quant à lui a été de 665 000 euros. Ce sont bien les critères environnementaux et non ceux économiques qui ont guidé le choix de basculer au bioGNV. En effet, si nous n’avions fait qu’un choix économique, nous n’aurions pas mener ce projet. Or, si on veut véritablement avoir un impact environnemental fort, c’est aujourd’hui le choix le plus impactant sur les émissions de CO2, en dehors de l’électrique.

Des tests ont été faits sur des projets de transport avec l’hydrogène ?

Nous ne cherchons pas à mettre en avant une technologie plutôt qu’une autre. Nous sommes entrés dans une période de transition énergétique qui nous amène à avoir un mix énergétique varié. Nous nous appuyons sur différentes technologies, dont l’hydrogène avec lequel des tests sont actuellement menés, notamment pour la production de froid. Nous en avons déjà mené un à Chambéry et un autre test va avoir lieu avec une technologie plus aboutie, avec un groupe frigorifique alimenté par une pile à combustible hydrogène. La vraie difficulté se trouve dans les zones de ravitaillement qui sont encore peu nombreuses à être capables d’accueillir les véhicules lourds.


Quid de la question du dernier Km ?

Comme vous le savez, les contraintes sont nombreuses pour l’accès au centre-ville, sachant que les conditions d’accès aux ZFE évoluent rapidement. Ce qui était valable il y a un an ne l’est plus forcément aujourd’hui. On doit vivre avec cette notion de mouvance. L’enjeu est de se tenir informé en permanence, ville par ville, région par région, pays par pays, pour pouvoir mettre en place, au moment où on passe une commande d’un véhicule, la bonne technologie, du moins, celle qui sera la plus adéquate par rapport à l’orientation de l’agglomération. Je rappelle que lorsque nous achetons un véhicule de distribution, nous le gardons en moyenne dix ans. Il est donc important de ne pas se tromper !

Vous avec 15 véhicules aujourd’hui qui vont pouvoir utiliser la station du Plessis-Pâté, combien de véhicules peuvent être approvisionnés par la station ?

La station a été dimensionnée pour pouvoir accueillir quotidiennement 50 véhicules. Nous avons en effet calibré cette station pour couvrir l’ensemble des 600 restaurants. L’objectif est que cette station soit exploitée à la fois par nos propres véhicules, mais également par les véhicules de nos sous-traitants.

Globalement, au niveau développement durable, quelles sont vos actions ?

Quatre grands axes ont été définis. Le premier, c’est évidemment de réduire les émissions de nos véhicules, par la réduction de consommation et l’utilisation de carburants à faible empreinte carbone comme le biogaz, le biodiesel, l’électrique, etc. Le 2ème, c’est de travailler sur nos bâtiments et notre consommation d’électricité, en passant à du 100% bas carbone (d’origine renouvelable et nucléaire) en 2025. Nous avons un programme de déploiement, notamment de photovoltaïque sur les toitures de nos bâtiments, pour y arriver. Un 3ème axe porte sur nos activités transport sous-traitées, qui représentent une partie importante de notre empreinte carbone. Nous souhaitons travailler avec nos partenaires pour les accompagner et les emmener à construire leur propre démarche climat. Et le 4ème axe, c’est de travailler avec nos équipes pour emmener les 22 000 collaborateurs du groupe (dans 8 pays d’Europe) dans cette démarche de développement durable. Une démarche qui a été initiée il y a 3 ans et dont je suis, comme toutes nos équipes, très fière.

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