Sandra Martin
Il existe de nombreux modèles de supply chains que les entreprises peuvent suivre. Il faut alors bien les étudier avant de se lancer dans la mise en application de celui qui sera le mieux adapté par rapport à la structure prédéfinie.
La création et la gestion d’une chaîne d’approvisionnement mondiale est une activité complexe. Voilà pourquoi, il est nécessaire de savoir choisir le modèle de supply chain qui sera le mieux adapté à l’activité envisagée par une entreprise plutôt que de prendre le risque d’appliquer un modèle au hasard. Et, afin de faire le bon choix, voici la liste des 6 modèles de supply chains qu’il est possible de mettre en œuvre sur le marché.
Le modèle de flux continu
Parmi tous les modèles de supply chains, c’est l’un des plus classiques. Le modèle de flux continu offre un équilibre dans les environnements à fort volume. C’est donc le meilleur choix pour les entreprises qui fonctionnent avec stabilité. En effet, les structures qui produisent des ensembles uniformes de marchandises et qui peuvent s’attendre à un niveau stable de demande de la part du marché peuvent l’appliquer.
Il repose sur l’équilibre de l’offre et de la demande sur le marché international. Si les produits fabriqués par une entreprise ne connaissent aucune modification dans leur conception et leur production, c’est le modèle idéal à mettre en œuvre. De nombreuses firmes fabriquant des produits de base s’en servent dans le monde.
Le modèle de flux continu est construit autour de l’efficacité. Et, les marchandises ainsi produites sont normalement à bas prix. Les fabricants qui les transforment calculent leurs marges en fonction du prix des matières premières. Ce modèle est donc le mieux adapté aux fabricants qui produisent la même gamme de produits de manière répétée.
Comme son nom l’indique, les marchandises circulent d’ailleurs en flux continu dans ce modèle. Le processus de gestion de la supply chain est donc linéaire. Il peut donc normalement être managé facilement, de manière à garantir un approvisionnement continu de marchandises aux clients qui les commandent.
Le modèle de la chaîne rapide
Afin de piloter la gestion d’une chaîne d’approvisionnement, le modèle de chaîne rapide est aussi l’un des nouveaux modèles de supply chains qui est actuellement devenu populaire sur le marché. Il s’agit d’un modèle flexible.
Il convient aux entreprises dont les lignes de produits ont des cycles de vie courts. Par conséquent, il est idéal pour les entreprises qui modifient fréquemment leur gamme de produits. Ce modèle met en effet l’accent sur l’avantage concurrentiel du « premier arrivé, premier servi ».
Voilà pourquoi, le véritable leader d’une chaîne rapide est son concepteur et les équipes marketing qui mettent tout en œuvre afin de promouvoir les articles produits par la chaîne. En d’autres termes, ce sont ceux qui créent les tendances, qui tiennent les rênes du marché de l’offre et de la demande. Même si cette popularité est souvent éphémère. C’est le premier qui commercialise un nouveau produit qui en est le maître.
Ce modèle est donc guidé par l’art et la mode. Si un créateur de mode de chez Louis Vuitton veut par exemple que sa ligne ait du succès durant une saison. L’entreprise qui la produit doit rapidement inonder le marché pour maximiser les retours clients positifs. Ceux-ci engendrent alors une demande des produits de la marque. Toute est donc une question de tendance et d’actualité.
Le modèle de la chaîne efficace
Le modèle de chaîne efficace fait partie des modèles de supply chains qui a été conçu pour les entreprises hyper-compétitives comme Amazon. L’objectif final qu’il faut atteindre en appliquant ce modèle est de maximiser l’efficacité de la chaîne de production et de la chaîne logistique afin de satisfaire les clients finaux.
Afin de mettre un modèle de la chaîne efficace en place, un organisme doit savoir anticiper les tendances du marché en créant des prévisions de production adéquates. Ensuite, il faut savoir organiser l’ensemble de la supply chain en conséquence. Toutes les opérations d’approvisionnement doivent pouvoir se dérouler sans encombre.
Les matières premières doivent être judicieusement transformées. Et, les équipes logistiques chargées de la préparation des commandes dans les usines ou les entrepôts doivent être coordonnées et rapides dans l’exécution de leurs tâches.
Le modèle efficace s’appuie grandement sur les prix des produits de base et ceux des matières premières. Par conséquent, le moindre bouleversement dans le cycle de production ou de vente d’un produit peut donc avoir des répercussions négatives sur tout le réseau de la supply chain.
Il est souvent arrivé qu’une pénurie de main-d’œuvre ou de matières premières ait entraîné des retards importants dans la livraison de marchandises. Ce genre de problème engendre toujours une mauvaise gestion des stocks. Ce qui accroît les dépenses dans une supply chain. Or, l’efficacité de bout en bout est le but final de ce modèle.
Le modèle agile
Puis, le modèle agile est dédié aux entreprises commercialisant un volume spécifique d’articles. C’est l’un des modèles de supply chains qui s’ajuste à la gamme de produits pour lesquels il est utilisé, pas l’inverse.
En effet, si les produits transitant d’amont en aval d’une chaîne d’approvisionnement ont besoin de soins particuliers avant d’être commercialisés. Il est préférable d’adopter un modèle agile afin de gérer l’ensemble de la chaîne logistique comme il se doit.
Les fabricants qui l’adoptent vendent en effet des articles spéciaux, fabriqués en petits lots de produits. Leur conception demande souvent un haut niveau d’expertise. L’ensemble des tâches à exécuter lors de l’élaboration d’une gamme de produits peut donc prendre du temps et requérir beaucoup de fonds.
C’est pourquoi, les entreprises qui suivent le modèle agile peuvent facturer leurs services à un prix supérieur, car les produits finis ont une forte valeur ajoutée. Et cela permet aux entreprises l’utilisant d’atteindre un bon seuil de rentabilité.
Toutefois, ce modèle de supply chain n’est pas avantageux sur le long terme. Même si les entreprises spécialisées dans la fabrication de ces produits spécifiques venaient à augmenter le volume de leurs stocks. La demande ne suivrait pas, car il est souvent difficile pour la majorité des consommateurs de dépenser de grandes sommes pour ces mêmes produits. La mise en œuvre de ce modèle peut donc s’avérer coûteuse.
Le modèle de configuration sur mesure
Pour suivre, Le modèle basé sur une configuration sur mesure nécessite des installations personnalisées lors des étapes d’assemblage et de production des marchandises. Parmi les différentes formes que peuvent prendre les supply chains, celui-ci combine la stabilité du modèle de flux continu et l’expertise requise dans la mise en place du modèle agile.
Aussi connu sous l’appellation « modèle de configuration personnalisé », les produits fabriqués en amont d’une supply chain font d’abord l’objet d’expertises et de tests avant d’être produits en masse. Si leur conception est difficile dans les premiers temps, des solutions sont en mesure d’automatiser les étapes complexes de la chaîne d’approvisionnement afin de réaliser des économies en termes de production.
Son application nécessite toutefois un investissement supplémentaire par rapport à la mise en place de modèles plus traditionnels. Mais son efficacité est prouvée. En effet, de nombreuses entreprises n’hésitent actuellement plus à effectuer des dépenses afin d’améliorer leurs chaînes de production.
Ce modèle hybride permet au départ de fabriquer de petits lots de produits. Mais au fil du temps, les entreprises qui l’utilisent peuvent décider d’augmenter leurs volumes de marchandises ou non. Tout dépend des performances des équipes sur site et de celles des robots logistiques employés.
Le modèle flexible
Le dernier des 6 modèles de supply chains est le modèle flexible. Il permet de gérer l’afflux de demandes de produits en hautes saisons. En outre, il aide à s’adapter rapidement lors des périodes creuses où la demande est faible.
Mais pour que cela soit possible, la mise en place d’un modèle flexible nécessite qu’une entreprise possède un bon logiciel de supply chain management. Sans quoi, il serait difficile de gérer les flux physiques, les flux d’informations et les flux financiers simultanément.
Le personnel d’une supply chain n’est donc pas en reste. En effet, seules des personnes possédant les qualifications requises au poste de directeur, de responsable logistique ou de chef de projet sont en mesure de diriger leurs équipes d’une poigne de fer. Tout cela, afin de concrétiser les objectifs de la chaîne d’approvisionnement.
Par ailleurs, il est aussi nécessaire que toute chaîne d’approvisionnement dispose d’un réseau de fournisseurs fiables. Ce n’est qu’en réunissant ces différents éléments qu’il est possible d’exploiter un modèle flexible. Tout est une question de communication. Si les différents acteurs et partenaires d’une supply chain sont capables d’étudier et d’analyser des données correctement et régulièrement, aucune anomalie ne devrait pouvoir perturber ce système.
Grâce à l’application d’un modèle flexible, un bon nombre de structures de tailles différentes existent sur le marché. D’ailleurs, leurs activités arrivent même à talonner celle de certaines grandes firmes.
Le control tower, l’étape renforçant chaque modèle
Pour terminer, il s’avère que toute entreprise peut maîtriser un ou plusieurs modèles de supply chains. Néanmoins, il est toujours difficile de savoir comment l’offre et la demande fluctuent d’une période à une autre. C’est pourquoi, la mise en place d’un logiciel de control tower est devenue « la solution » aux maux que connaît le secteur logistique.
Un control tower permet d’avoir une vision globale du trafic des flux qui traversent toute supply chain. De ce fait, il est alors plus facile pour les entreprises de gérer leurs opérations grâce à cet outil. Elles pourront donc réagir en fonction des divers changements qui surviennent sur le marché.
