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FM Logistic met l’ergoskel au service du bien-être de ses collaborateurs

 

Premier logisticien certifié Iso 45001 “Santé et sécurité au travail” pour l’ensemble de ses sites en France, le groupe FM Logistic érige le bien-être au travail comme une priorité stratégique dans son plan Powering 2030. Une démarche qui s’accompagne du déploiement d’une de ses innovations, l’ergoskel, que nous détaille Audrey Thum, directrice bien-être, santé et sécurité au travail chez FM Logistic France.

Pourquoi FM Logistic a-t-il choisi de regrouper les dimensions bien-être, santé et sécurité au travail dans une même fonction ?

Effectivement, la notion de bien-être n’était pas formalisée dans le cadre d’une fonction jusqu’à ce que j’arrive en 2021. Pour autant, elle a toujours fait partie des préoccupations de l’entreprise. Prendre soin des collaborateurs est d’ailleurs la priorité numéro 1 de notre stratégie Powering 2030.

Constatez vous une évolution sur le sujet au sein des entreprises de logistique ?

Bien sûr. Il y a quinze ans, on parlait essentiellement de sécurité au travail. Il y a dix, la notion de santé des collaborateurs a été ajoutée. Aujourd’hui, on intègre, en plus, la dimension bien-être au travail. Elle a une portée plus large que les simples notions de santé physique et mentale. Elle fait référence à un sentiment général de satisfaction et d’épanouissement dans et par le travail. Des événements comme la semaine “qualité de vie au travail” ont contribué à cette accélération de prise de conscience que la mise en œuvre d’une politique de bien-être contribue à l’épanouissement professionnel des salariés et que c’est une nécessité dans le monde d’aujourd’hui.

Quels sont les objectifs de FM Logistic ?

Avant tout, fidéliser nos collaborateurs. C’est véritablement notre but premier. Nous voulons les faire vieillir à nos côtés en prenant soin d’eux, ce qui a une résonance encore plus forte dans le contexte actuel de réforme des retraites. Sachant que historiquement, nos collaborateurs nous sont fidèles. Nous n’avons pas beaucoup de turnovers (chiffre).

Également, en offrant un environnement de travail sécurisé, sain et confortable, nous espérons faciliter le recrutement de Talents. Ce qui est une gageure aujourd’hui, à cause de la pénurie. C’est pourquoi, chez FM Logistic, nous travaillons au maximum notre marque employeur par ce biais là pour attirer de nouveaux collaborateurs.

Parmi les solutions mises au point par FM Logistic pour améliorer le bien-être des salariés figure l’ergoskel. Pouvez-vous préciser ?

C’est un exosquelette passif, c’est à dire qu’il intègre des équipements permettant de stocker et de libérer l’énergie pendant l’action de levage mais qu’il n’utilise pas de source d’énergie, contrairement à un exosquelette actif. Son principe est simple : Il s’enfile comme un gilet de randonnée, avec deux attaches, une au bassin, une à la poitrine. En pratique, il reporte les efforts des bras et du dos vers le bassin lors du port de charge. C’est un équipement léger (1,8 kg), principalement destiné aux préparateurs de commandes.

Quels sont ses résultats ?

Concrètement, L’Ergoskel diminue de 70 % l’activité musculaire des membres supérieurs et du dos. C’est évidemment un gros progrès car dans nos métiers, la manutention est responsable de 75 % des TMS. Nous voulons, entre-autres avec l’ergoskel, réduire notre taux d’accidentologie de 10 % par an jusqu’en 2025.

Avez vous breveté l’ergoskel ?

Oui bien sûr. Nous avons commencé à travailler sur un prototype il y a quatre ans. Pour développer l’ergoskel, nous avons sollicité l’université de technologie de Compiègne (UTC), dans l’Oise, et la start-up française Hublex, spécialisée dans l’élaboration de matériels de déplacements, de manutention et de sécurisation pour l’intralogistique.

Combien d’ergoskels avez-vous déployé à date ?

Nous avons démarré en septembre 2022 avec 50 kits répartis sur une dizaine de sites. Sachant qu’un kit est prévu pour deux collaborateurs. En effet, l’unité centrale est amovible. Ce qui fait que chez nous, elle est mutualisée par deux collaborateurs, l’un de la tournée du matin, l’autre du soir.

Comment vos équipes ont-elles appréhendé ce nouvel “outil” dans leur environnement de travail ?

Nous avons dans mon équipe un ergonome qui se déplace sur le terrain pour expliquer les fonctionnalités de l’ergoskel, pour former les préparateurs de commandes, pour écouter les premiers retours d’expérience et les intégrer, dans un souci d’amélioration continue …

Quels sont vos prochains développements sur le sujet du bien-être au travail ?

Nous testons d’autres utilisations de l’ergoskel, en plus de l’activité de préparation de commandes. Par exemple, nous regardons son apport dans les activités de palettisation et de dépalettisation, d’alimentation de ligne sur le copacking, … En parallèle, nous réfléchissons aussi à des solutions d’aides à la préhension, pour porter des colis plus volumineux, comme des meubles, des fûts… Nous étudions aussi des solutions d’aides au déplacement. C’est une vraie problématique chez nous car nous sommes réputés pour avoir des entrepôts XXL, qui s’étendent sur plus de 100 000 m2 chacun.

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