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Logistique des matières dangereuses : les défis post-Lubrizol d’après Alban Boidron

La réglementation post-Lubrizol a considérablement modifié les pratiques en matière de logistique des matières dangereuses. Les entreprises doivent adopter de nouvelles mesures pour renforcer la sécurité incendie et prévenir les accidents. Le Groupe BLONDEL SOBOTRAM s’adapte et innove pour répondre à ces exigences croissantes.

Des mesures renforcées pour la défense incendie

La catastrophe de Lubrizol a mis en lumière les lacunes de la gestion des matières dangereuses. Cinq ans plus tard, les entreprises doivent se conformer à une réglementation plus stricte. La nouvelle réglementation impose aux entrepôts classés ICPE de renforcer les moyens de prévention des incendies. Ils doivent, par exemple, disposer d’un système de détection automatique uniforme et centralisé.

Les exigences relatives à la capacité d’eau des installations ont également évolué. Les entrepôts doivent garantir une continuité d’approvisionnement en eau pendant 3 à 4 heures au lieu de 2 heures auparavant. Certains établissements préfèrent l’autonomie. Pour cela, elles créent leurs propres réserves d’eau plutôt que de signer des accords avec des entreprises voisines.

Les systèmes de drainage pour la défense incendie des liquides inflammables ont aussi été renforcés. Le Groupe BLONDEL SOBOTRAM a installé un système capable d’évacuer 1 000 m³ d’eau par heure. Cette approche vise à prévenir les feux de nappe qui peuvent couvrir de vastes superficies.

La maîtrise des effets d’un incendie mieux encadrée

Lors d’un incendie, les matières dangereuses dégagent des produits de décomposition qui peuvent générer des flux toxiques ou thermiques. Pour mieux maîtriser ces effets, les entrepôts doivent réaliser une étude de danger sur un périmètre élargi. Cette étude prend en compte divers scénarios d’accidents, tels que l’incendie ou la dispersion de produits toxiques.

L’une des leçons de Lubrizol est la nécessité de communiquer de manière transparente avec les acteurs publics et les citoyens. Les logisticiens doivent être capables de fournir rapidement des informations précises sur l’état du stockage des matières dangereuses. « Le logisticien doit instaurer une communication plus accessible et transparente à destination des acteurs publics et des citoyens », explique Alban Boidron, Directeur messagerie et Responsable Sécurité du Groupe BLONDEL SOBOTRAM.

Penser et passer à une intensification de la réglementation

La réglementation post-Lubrizol continuera d’évoluer dans les prochaines années. Dès 2026, le stockage de « contenants fusibles » sera interdit au-delà d’une certaine capacité et dangerosité des matières. Cela obligera les industriels à revoir le conditionnement des produits inflammables. Les logisticiens, quant à eux, devront adapter leurs pratiques pour respecter ces nouvelles normes.

Le Groupe BLONDEL SOBOTRAM a déjà pris des mesures pour répondre à ces exigences. Par exemple, ils prévoient d’intégrer un canon à mousse sur leur site de Chalon-sur-Saône pour éviter la réinflammation des liquides dans les bassins de rétention.

Le Groupe innove avec l’intelligence artificielle pour modéliser les flux thermiques et toxiques. Cette approche permettra de mieux identifier les risques potentiels sur des zones plus larges. « Nous pensons que l’IA nous permettra de modéliser, de manière toujours plus fine, les flux thermiques et toxiques » déclare Alban Boidron.

Vous l’aurez compris ! Les évolutions réglementaires post-Lubrizol imposent des changements profonds dans la gestion des matières dangereuses. Les entreprises doivent adapter leurs stratégies pour prévenir les risques d’incendie. 

Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.

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