Ouidrop, la solution française de Click & Collect 100% automatisée vient de réaliser un tour de table de 2M€ auprès de Spring Invest, expert du secteur du commerce. Une levée de fonds qui va permettre d’accélérer l’industrialisation de sa solution et de répondre à la demande croissante du marché de l’e-commerce. Le point avec Thibault Soulier le président de Ouidrop.
Quelles sont vos impressions sur la récente levée de fonds de 2M€ ?
Nous sommes très satisfaits par cette opération et ravis de la confiance donnée par Spring Invest. Plusieurs points sont en jeu. Le premier c’est de pouvoir accélérer la partie commerciale, en ayant plus de visibilité, plus de contacts et plus d’échanges et ce, pour aller plus vite.
Par ailleurs, cette levée de fonds va nous permettre de faire progresser notre capacité de production. Notre R&D sera bien-sûr impactée sachant que nous avons beaucoup d’idées en tête sur des évolutions de produits, sans oublier de prochaines fonctionnalités. Enfin, réussir une levée de 2 M€ suscite de la confiance auprès de nos fournisseurs et nos clients.
Est-ce que vous pouvez justement dévoiler des prochaines fonctionnalités ?
C’est encore un peu tôt. Nous allons sûrement communiquer sur ce point en janvier 2024. Notre volonté est d’avoir une machine qui s’implante encore mieux entre la préparation de commande et le client. Il s’agit de s’implanter parfaitement dans le process de la préparation de commande et qu’il y ait moins de pas à faire, ou de diminuer le chargement. Un travail d’optimisation en somme.
De nombreux échanges ont été faits avec des entreprises qui font de la logistique du dernier kilomètre et de l’automatisation de drive. Avec à la clé, de nouvelles idées qu’on va pouvoir faire évoluer. Sachant que nous possédons désormais un ingénieur dédié à la R&D, nous pouvons accélérer.
Quel est l’investissement sur une machine ?
Toutes les machines sont élaborées sur mesure en fonction du nombre de commandes sur les drives par exemple. Grosso modo, il faut compter entre 85 000 € et un peu plus de 200 000 € pour les grands modèles.
Quelle est la place du développement durable dans votre évolution, sans oublier les enjeux du dernier KM ?
Notre objectif est de créer une solution robotisée, innovante, afin de simplifier la logistique du dernier kilomètre, non seulement pour les utilisateurs, mais également pour les livreurs, les enseignes et les logisticiens. Nous sommes conscients que l’enjeu du dernier KM devient prépondérant, ce qui n’était pas le cas il y a 5 ans. Aujourd’hui, tout le monde en parle, que ce soit les collectivités, les logisticiens, en passant par les politiques et sans oublier la presse.
Exemple à Paris, avec tout ce qui est en train d’être mis en place pour la logistique du dernier kilomètre, notamment pour en réduire les impacts négatifs : pollution, embouteillages… Nous travaillons sur ces enjeux, sur le fait d’imaginer des solutions qui peuvent convenir au plus grand nombre, des pros jusqu’aux particuliers.
Justement, comment pourriez-vous résumer votre solution Ouidrop en quelques mots ?
Il s’agit d’un système de casier robotisé qui permet d’automatiser le dépôt et le retrait de colis pour que le livreur et l’utilisateur soient complètement autonomes, avec un accès 24/24. Notre système robotisé permet de pouvoir stocker des très gros volumes de colis à la bonne température, du frais jusqu’au surgelé, jusqu’à 1 500.
Nous disposons d’une usine d’assemblage à Bordeaux pour laquelle nous avons doublé la capacité et le nombre de mètres carrés, afin de pouvoir répondre aux besoins grandissants de nos clients. Notre objectif à court terme est de passer d’une machine par mois à… quatre dès 2024 !
Sur le même sujet :