La tension était à son comble au Canada avec la menace imminente d’une grève des agents frontaliers. Cependant, une lueur d’espoir vient de surgir alors qu’une solution temporaire a été trouvée pour éviter le pire. Découvrez les détails de cette situation tendue et des enjeux sous-jacents qui persistent.
Les discussions entre le syndicat représentant les agents frontaliers canadiens et le gouvernement fédéral ont permis de repousser la grève initialement prévue. En effet, les pourparlers, qui se déroulent avec l’aide d’un médiateur, continueront jusqu’à mercredi prochain.
Renégociation de contrat en cours
Les agents frontaliers canadiens et le personnel de l’Agence des services frontaliers du Canada, totalisant plus de 9 500 employés, sont en négociation avec le Secrétariat du Conseil du Trésor pour un nouveau contrat. L’actuelle absence de contrat pour ces travailleurs dure depuis déjà deux ans. Les négociations médiatisées, débutées ce lundi, avaient pour objectif d’éviter le débrayage prévu pour vendredi.
Le syndicat, la Public Service Alliance of Canada et l’Union des douanes et de l’immigration, avait initialement annoncé que les actions de grève commenceraient à 16 h, heure de l’Est. Cependant, les pourparlers ont conduit à un report, permettant de prolonger les négociations jusqu’à la semaine prochaine.
Implications potentielles d’une grève
En raison du statut de travailleurs essentiels des agents frontaliers, une grève n’aurait pas entraîné la fermeture des frontières. Toutefois, les transporteurs de marchandises entre les États-Unis et le Canada auraient fait face à des délais de traitement plus longs et à des embouteillages à plus de vingt points de passage frontaliers.
En particulier, les camions transportant des denrées périssables ou des produits sensibles, tels que le papier, les plastiques, les tondeuses, les outils, les électroniques, les aliments et les boissons, auraient été gravement affectés. C.H. Robinson, une entreprise de courtage gérant plus de 650 000 expéditions annuelles à travers la frontière canadienne, aurait dû convertir le transport terrestre en fret aérien pour ses clients de l’industrie automobile afin de maintenir leurs lignes de production.
Un maintien des discussions productive
Le gouvernement canadien a exprimé sa satisfaction quant au déroulement productif des discussions jusqu’à présent, ajoutant que le syndicat reste engagé à poursuivre les négociations jusqu’à la conclusion d’un accord.
Le syndicat avait intensifié la pression après le 24 mai, lorsque la majorité des membres avait voté en faveur de la grève, autorisant potentiellement un début dès le 6 juin. Si la grève avait eu lieu en début de week-end, cela aurait causé une perturbation massive au moment critique pour le fret nord-américain, selon Mike Burkhart, vice-président des transports terrestres nord-américains chez C.H. Robinson Worldwide.
L’impact sur les détaillants et l’industrie manufacturière
Pour les détaillants, le moindre retard dans la livraison de marchandises risquerait de se traduire par des ventes perdues, ce qui serait particulièrement problématique pour les fabricants opérant avec une livraison en flux tendu. Ils dépendent de la livraison « juste à temps » de composants essentiels, comme les quelque 30 000 pièces nécessaires à la production d’une voiture typique.
L’avenir des discussions entre le syndicat et le gouvernement demeure crucial pour éviter des perturbations majeures dans les prochaines semaines. C’est pourquoi les quatre prochains jours de négociations seront décisifs pour trouver un compromis acceptable pour toutes les parties impliquées.
Source: www.supplychaindive.com