À l’instar de nombreuses entreprises, Burger King France s’efforce d’avoir un rôle croissant en matière de développement durable. Les actions se multiplient, preuve en est avec l’inauguration fin septembre de la 1ère station bioGNV en collaboration avec STEF. Le point avec François Tissandier, Directeur Achat et Logistique de Burger King France.
Vous avez franchi la barre des 500 restaurants en France, quelle est la prochaine étape ?
Il s’agit d’un cap symbolique depuis le retour de Burger King en France en 2013 sachant que nous allons continuer sur un rythme soutenu. L’objectif est d’accroître notre présence en France, d’être au contact de nos clients avec le format Burger King que nous connaissons aujourd’hui et qui rencontre un vrai succès. “Malgré” les ouvertures de restaurants, nous constatons l’absence du phénomène de cannibalisation au niveau du chiffre d’affaires, ce qui est très important pour nous.
Par ailleurs, nous continuons nos efforts en matière de sourcing français. À ce jour, 3/4 de nos approvisionnements sont opérés auprès d’industriels de l’agroalimentaire sur le marché français et nous allons encore plus renforcer cet axe de développement dans les années à venir. Non seulement le client est au centre de nos préoccupations, mais notre volonté est d’être au plus proche de la production pour des questions de simplification logistique et également, afin d’obtenir une parfaite maîtrise de la qualité.
Au niveau logistique justement, comment est organisée celle de Burger King en France ?
Nous travaillons avec un prestataire logistique qui s’appelle QSL (une joint venture entre STEF et QSL Meyer), depuis de nombreuses années. Cette société opère pour nous en 3 et 4PL, sur la base d’un dispositif de 6 entrepôts qui maillent le territoire français. L’objectif étant bien sûr d’être au plus près de nos industriels et surtout, de nos restaurants pour apporter justement un service de qualité, tout en étant réactif. À titre personnel, je suis en contact permanent avec cette société QSL dans le cadre d’un contrat pluriannuel qui s’inscrit dans une logique de long terme.
En matière de développement durable, quelles sont vos actions présentes et à venir ?
L’inauguration de la première station STEF bioGNV au Plessis-Pâté (voir l’article « Avec sa 1ère station bioGNV au Plessis-Pâté, STEF accélère sur sa stratégie de développement durable ») représente la 1ère étape d’un plan d’actions à horizon 2030 sur la réduction des gaz à effet de serre. Notre objectif est d’atteindre 50% de réduction. Un plan très ambitieux mais nous avons la certitude que nous pouvons y arriver.
Ainsi, le renouvellement progressif de la flotte de camions permet de générer moins d’émissions de CO2 rapportés à la tonne transportée, à hauteur de -2% à fin juillet 2023 vs fin juillet 2022. Avec un objectif de -4% à la fin de l’exercice 2023 vs 2022.
Nous travaillons aussi avec notre partenaire sur l’optimisation des plans de tournée de livraisons afin de réduire la consommation de carburant. Dans le même sens, un projet est en préparation qui vise à réduire le nombre de livraisons par semaine sur 60 restaurants identifiés. L’idée étant de passer de 3 livraisons par semaine à 2.
En parallèle, nous travaillons avec les industriels sur des pratiques plus vertueuses au niveau justement de l’élevage, au niveau également de la production des matières premières que nous achetons. Près de 75% de nos achats de matières premières alimentaires sont réalisés sur le marché français, avec notamment du blé français au niveau de nos petits pains, ou du poulet français auprès de la société LDC. Il s’agit de nuggets de poulet 100% français avec une certification “Nature d’éleveur” qui vise non seulement à apporter de meilleurs revenus aux éleveurs mais également, d’avoir un meilleur impact environnemental, tout en étant vigilant sur la partie protection et bien-être des animaux.
Ne pas oublier également les efforts consentis sur la partie tri des déchets dans les restaurants avec l’objectif, bien sûr, d’avoir une meilleure valorisation de ces déchets. C’est le cas notamment de la partie huile alimentaire pour laquelle une grande partie est recyclée. Ainsi, en 2021, 1 900 tonnes d’huiles alimentaires et de graisses animales usagées ont été collectées au niveau des restaurants pour ensuite être valorisées puis transformées en biocarburant. Cette démarche s’inscrit sur plusieurs années et nous considérons que c’est de notre responsabilité d’initier ce type de projet.
Comment arrivez-vous à résoudre les problématiques croissantes liés au dernier kilomètre ?
Il s’agit d’un sujet dont la problématique est croissante en effet ! La livraison du dernier Km est confrontée, en zone urbaine, à des nuisances de pollution et de bruit vis-à-vis des riverains. Très attentifs à ces sujets, nous travaillons comme j’ai dit précédemment, pour adapter nos plans de tournée pour justement être le moins impactant possible. La réduction du nombre de livraisons hebdomadaires est fortement liée à notre efficacité à augmenter la valeur moyenne transportée. Autrement dit, il nous faut être plus vertueux et moins impactant au niveau environnemental.
Nous allons dans le bon sens, puisque les nouveaux types de camions à gaz biocarburant permettent de réduire les décibels de 20 à 30 %. Ne pas oublier non plus le potentiel intéressant des véhicules électriques qui peuvent trouver leur place sachant qu’ils apportent un confort accru aussi bien au niveau des chauffeurs, que des zones desservies pour les riverains.
Finalement, avec un client qui est au cœur de nos préoccupations, notre logistique doit être parfaitement maîtrisée afin d’adresser à nos restaurants près de 168 000 tonnes de matières premières.
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