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Toyota accélère dans l’automatisation des entrepôts

Selon le rapport Data Bridge Market Research, le marché mondial de la robotique d’entrepôt progresserait 15,25 % entre 2022 et 2029 et pourrait générer 51 Mds $ de dollars en 2030. Parmi ces solutions automatisées figure la gamme de véhicules Autopilot de Toyota Material Handling. Les explications de Yannick Antoine, Directeur opérationnel Solutions intralogistiques chez Toyota Material Handling.

Pensez-vous que les véhicules automatisés soient les robots d’avenir pour les entrepôts ?

L’automatisation des flux va se poursuivre et prendre une place plus importante dans les années à venir. Il suffit de voir les cadences imposées par le boom des ventes en ligne. En ce qui nous concerne, nous avons enregistré une augmentation de 20 % des volumes traités par nos machines pour l’e-commerce. Les entreprises ont de plus en plus besoin de flottes de robots pour garantir le traitement des flux. De plus, ces machines tournent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ce qui permet de baisser les coûts en ressources humaines, notamment pour les activités nocturnes, et d’étendre les plages de travail des entrepôts.

Vous avez présenté lors du CFIA à Rennes, votre innovation la plus récente, le CDI 120. Pouvez-vous nous la décrire ?

Le CDI 120 est un transporteur de palettes programmé pour fonctionner aux côtés d’opérateurs manuels. C’est le modèle idéal pour les applications répétitives point à point ou de réapprovisionnement. Il dispose d’un scanner de sécurité intégré qui détecte les obstacles sur son chemin jusqu’à 30 mètres. Cette version est dépourvue de fourches, ce qui est plus sécurisé pour les opérateurs. Pour charger une palette, il passe dessous et la soulève par le bas, en utilisant une station de collecte pour garantir un chargement précis et efficace. Il se déplace à 2,2 mètres par seconde et peut soulever des charges pesant jusqu’à 1200 kg. Un autre de ses atouts est sa capacité à se déplacer de manière très agile. Compact, il est aussi capable de faire des rotations sur place, ce qui s’avère très pratique dans des environnements restreints, notamment dans des entrepôts où le m2 coûte de plus en plus cher.

Quelles sont ses tâches principales ?

Ce nouveau transporteur automatisé peut ramasser et transporter des palettes d’un point A à B, où par exemple un gerbeur automatisé les stockera dans le rayonnage. La station de passage permet au transporteur automatisé de palettes de prendre en charge efficacement le transport point à point ou les réapprovisionnements, optimisant ainsi le flux logistique.

Comment ce type de robots communique-t-il avec les autres ?

A l’aide de notre logiciel T-ONE, il communique avec les autres chariots automatisés, ce qui permet au gestionnaire d’entrepôt de superviser tous les équipements pour optimiser leur efficacité. Nous améliorons constamment notre logiciel pour doper les performances de nos machines : environ 250 collaborateurs Toyota travaillent sur le développement de ce logiciel. Je précise que T-ONE a été choisi par Toyota Monde comme le master de toutes les solutions automatisées du groupe. Il sert ainsi de référence à toutes les autres.

Les entreprises ont désormais des objectifs RSE, notamment d’économies d’énergie. Comment répondez-vous à ces contraintes avec vos nouvelles machines ?

Nous avons développé des machines plus économes en énergie, tout simplement. Par exemple, le CDI 120 est équipé de batteries lithium-ion qui sont jusqu’à 30 % plus économes en énergie tout en réduisant les émissions de CO2. Grâce à la capacité de recharge automatique, l’AGV peut se recharger rapidement entre les tâches sans avoir besoin de personnel ou de salles de recharge. Egalement, nous avons mis en place la seconde et la troisième main. Autrement dit, nous revendons du matériel d’occasion mais nous sommes aussi en mesure de donner une troisième vie à nos machines.

Quels sont vos prochains développements ?

Toyota Material Handling est engagé depuis un long moment sur les thèmes liés à l’économie circulaire et à la décarbonation. Par exemple, s’agissant des énergies renouvelables. Les 7 000 m² de toiture de notre siège à Bussy-Saint-Georges viennent d’être ainsi couverts de panneaux photovoltaïques. Egalement, nous sommes présents sur les impacts carbone de nos solutions. Nos équipes sont actuellement en train de concevoir un outil qui va calculer le bilan carbone de nos machines tout au long de leur vie. Il devrait être opérationnel d’ici quelques mois.

Par ailleurs, nous avons développé de nouvelles modalités de financement des matériels automatisés souvent plus coûteux que les matériels classiques, pour optimiser le ROI des clients.

Cliquez ici pour voir le CDI 120 en action

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